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jeudi 2 février 2017

Sidy Lamine recoit une "Gifle" de la part d'un Haal-Puular

Bonjour a tout un chacun Je voudrais partager mon opinion ou plutôt un éclairci sur la vidéo de Sidy Lamine Niass qui fait polémique et a fini de mettre toute la Communauté des Peulhs ( HAAL PUULAR) dans une colère noire. Le discours de Sidy dans le fond reflete la peur ou plutot la psychose d'une éventuelle union de toute la communauté Peulhs reparti dans les quatres coins du globe et de la sous-région en particulier. Le combat allant a l'encontre de cette ethnie ne date pas d’aujourd’hui. Sidy ne fait que s'inscrire sur cette logique puularophobe. Pour rappel Farika avait tenu un discours sur la télévision sénégalaise disant que les peulhs n'ont pas d'histoire. A l’époque moi qui vous parle était étudiant a l’université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Moussa Lam, Mourtoudo, Tidiane Hanne et autres étaient les leaders de notre mouvement  . Ainsi on lui avait demande de quel raison il se permet de tenir de telle affirmation a l’époque Sidy était enseignant d'arabe. Apres ce combat, ce fut au tour d'Iba Der Thiam d'entree dans la danse en proclamant Lat Dior comme Hero National alors qu'on sait tous qu'il n'a jamais meme fut Damel. Tout ça dans le seule t unique but de combattre les peulhs. Avec l’avènement de Sakhir Thiam le Wolof sera déclare officiellement comme Langue National, snobant ainsi une communauté plutôt populaire et vaste que sont les Peulhs . A.R.P a mené un combat a l'encontre de cette décision  obligeant le gouvernement a organise un recensement. Cette opération n'a pas épargné cette communauté qui se verra divise sur des titres que leur confère les autres sachant que cette communauté est divise en caste . L' A.R.P s'est battu pour que ces considérations soit revues et que toute soit considérés juste comme des Haal Puular. Quant ceci fut acquise, les détracteurs ont trouve une autre méthode qui consiste a recenser les peulhs sur la base de nombre de langues parles. Ainsi de nombreux Haal-Puular ont été comptabilise ainsi en tant que Haal-puular et en tant que Wolof permettant ainsi au Wolof d'obtenir 48% et les Haal- puular se retrouve avec  27,72% . C'est en ce moment que Abdou Diouf décida sagement de proclamée le Wolof, Le Puular, Le Serere et Le Diola soit maintenus comme langue nationale et leur donnant ainsi une possibilité d’être enseigne dans les Ecoles, Universités ainsi que dans l'Administration. Ce rappel c'est juste pour vous faire comprendre que l'acharnement contre les Haal-puular ne date pas d'aujourd'hui . Le combat de Sidy c'est en faite sa haine acharnée contre les peulhs. C'est une colère en soi qu'il exprime le sentiment d’être repousses par une famille a laquelle tu brandissait ouvertement l'appartenance. C'est Khalifa Niasse même en personne qui avait révèle le fait qu' il n’était pas le fils de la famille et qu'il y a été juste accueilli et que son pere est Peulh. Ce sentiment d'humiliation s'est retourne en haine  de sa part a l’égard de cette communauté. Il fut un temps pendant que Baaba Maal était en tournée en Ourossogui , il était venu prétendant qu'il avait pour mission de convertir les Peulhs. Ce discours avait  suscite indignation de la part des foutankes qui tarda pas a lui remettre a sa place. Concernant les médias,il fut parmi les premiers a disposer d'une bande fm privée mais n'a jamais voulu que les Peulhs puissent y avoir un temps d’antenne. L'autre haine, c'est juste une expression de la peur. Parce que ils a toujours su faire chanter les présidents ( Abdou Diouf , Abdoulaye Wade) pour que ces derniers lui tord pas la main concernant les impots. Avec Macky, les agents d'imposition sont venu faire l'etat des lieux et se sont rendus comptes qu'en faite il ne payait pas ses impôts. On l'a sommer de payer mais il refusa d’obtempérer justifiant qu'il est le fils de Khalifa Niass. Il fut arrête et mis en garde a vue. A sa sortie, il fit une émission télévisé pour dire que Macky est en fait un batard et franc-macon et non musulman.Il fut arrête et mis en garde a vue a la caserne Samba Diery Diallo. Il lui etait demande de fournir des preuves sur les faits qui lui sont reproches mais il repondit ne pouvoir fournir car détenant pas de preuve. Il passa une nuit avant d’être relâcher. En définitive, sa haine est devenu plus apparente. En citant que Le Mali , La Mauritanie tous les savants sont des peulhs. Qu'au Senegal c'est un peulh qui préside et qu'en Gambie un Peulh vient d’être élu.Au Nigeria Mouhamed Bouhari est un peulh. Il alerte la guinee sur l'ethnie de l'opposant Celou Dalein qui est aussi peulh. Que les gens doivent stopper cette ascension des peulhs avant que ces derniers detruise le monde. Ironie du sort, Les peulhs ne sont pas partisant de la violence. Il suffit de voir les réalisations de ces peulhs au lendemain de leur élection. Par exemple Mouhamed Bouhari a trouve que Boko Haram hante le sommeil des nigériens et puis il leur repoussa hors des frontières. Macky Sall lui aussi avait trouve que Dakar etait dans tous ses etats. L'aeroport était au relenti et que nombreux etaient les organismes et autres Ong qui avait plier bagage et parti rejoindre les autres pays de la sous-region. C'est avec l'election de Macky que Dakar est devenu une plaque tournante et MACKY a redonner aux organismes leur pleins exercice. C'est sa l'oeuvre des peulhs. L’intégrité , le regret , la fierté la sociabilité et le retenu sont ceux ce qui anime le vécu des Peulhs. C'est pourquoi les gens ne doivent se focaliser sur les dires de Sidy mais plutot sur ce que Sidy a pointe du doigt. Parce que lui c'est l'union des Peulhs et leur entente qui lui hante. C'est aussi la dignité des Peulhs qui les dépasse. Alors unissons nous resserrons nos liens et tout le monde aura peur de nous peur de dire du mal de nous. L'exemple d'Adama Barrow doit suffire car c’était pas évident qu'un homme sans ressources et qui s’érigent en opposant contre un tyran et remporte les élections. Ils n'avait que ces doigts a pointer contrairement a Yaya qui lui disposer de tous les moyens financière et logistique. Voila la crainte de Sidy et voila comment tout Peulh devrait se comporter.

mardi 31 janvier 2017

La Somalienne devenu Depute AU Pays de L' Oncle Sam



C’est certainement l’une des femmes les plus médiatisées ces derniers jours. Ilhan Omar -34 ans, musulmane et ancienne réfugiée d’origine somalienne- vient de remporter son siège à la Chambre des représentants de l’Etat du Minnesota, aux Etats-Unis. Une première dans ce pays, désormais dirigé par un Donald Trump très opposé à l’immigration pendant la campagne présidentielle.Ilhan Omar, 34 ans, aura déjà passé 17 jours à la Chambre des représentants de l'Etat du Minnesota, quand Donald Trump emménagera à la Maison Blanche
Lorsque le 45ème président des Etats-Unis, Donald Trump, emménagera à la Maison Blanche le 20 janvier prochain, Ilhan Omar, 34 ans, aura déjà passé 17 jours à la Chambre des représentants de l'Etat du Minnesota. Prévue le 2 janvier prochain, son entrée à cette chambre parlementaire est une première aux Etats-Unis pour une femme d'origine somalienne qui plus est musulmane voilée et ancienne réfugiée.
Elle a été élue lors de l'Election Day, mardi 8 novembre, dans le cadre des législatives qui se tiennent traditionnellement aux Etats-Unis concomitamment avec les présidentielles. De tout de suite, elle a dit sa satisfaction dans un article paru sur son site :
« Ce soir est le point culminant de plus d'un an de travail acharné. Je suis si fière de cette victoire, parce que le District 60B représente le meilleur du Minnesota. Mes voisins et tous ceux qui sont ici dans cette salle représentent ce que nous, en tant que nation, voulons être : unis dans notre diversité. [...] Les résidents de longue date, les immigrants d'Afrique de l'Est et les étudiants, nous sommes venus ensemble et engagés dans le progrès politique. Nous avons parlé des enjeux qui nous préoccupent et nous sommes liés à l'avenir que nous voulons créer. »
L'élection de la député démocrate (DFL: Democrat Farmer Labor ou Parti Démocrate du Minnesota) à l'issue des législatives de mardi soir -qui se tenaient simultanément à la présidentielle- sonne fort aux Etats-Unis dans le contexte actuel. Il y a encore quelques jours, Trump se prononçait sans tabous et de façon particulièrement virulente envers musulmans et réfugiés.

De simple réfugiée à leader politique

Arrivée aux Etats-Unis à l'âge de 11 ans en provenance d'un camp de réfugiés au Kenya où elle avait passé quatre ans, c'est dans le Minnesota, comme la plupart des réfugiés somaliens, qu'Ilhan s'installe avec sa famille. Elle est tout de suite scolarisée. Brillante, elle évolue vite et fait des études supérieures en économie, puis en sciences politiques et relations internationales
Aujourd'hui mariée et mère de trois enfants a travaillé, entre autres, comme analyste politique et organisatrice communautaire. Elle a également siégé dans divers conseils d'administration d'ONG telles que la Ligue de Défense des Droits Civiques, la Confédération Somalienne du Minnesota ou encontre le Comité Central de son parti. Sans parler de sa récente expérience d'assistante politique d'Andrew Johnson, un conseiller Municipal de Minneapolis.

Suivie par Mogadiscio

Si certains considèrent que son élection aurait été la cerise sur le gâteau en cas de victoire d'Hilary Clinton, d'autres estiment toutefois fois qu'elle est la preuve que même dans l'Amérique de Donald Trump, tout peut vraiment arriver.



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source:http://afrique.latribune.fr/

Djibouti plaide pour un transcontinental allant jusqu'au Sénégal


Après le démarrage de la ligne de train reliant Addis-Abeba à Djibouti, ce petit pays d’Afrique de l’Est espère maintenant une connexion avec la partie Ouest du Continent, débouchant jusqu’au Sénégal. Un projet audacieux qui vise à maximiser les échanges entre les pays du continent.
En marge des travaux du sommet de l'Union Africaine qui se déroule à Addis-Abeba, le président djiboutien, Ismail Omar Guelleh, s'est entretenu samedi avec son homologue sénégalais, Macky Sall, plaidant pour la réalisation d'un projet ferroviaire qui reliera Djibouti à Dakar. Il s'agit pour le président Guelleh, de désenclaver le continent africain dans son ensemble et faciliter davantage la communication entre les Africains, rapporte dimanche l'Agence Xinhua (ADI).
« Il y a des maillons qui manquent pour l'effectivité de cette voie ferrée afin de réussir à désenclaver l'Afrique d'Est en Ouest, du Nord au Sud. Mais nous attendons beaucoup du Sénégal pour tirer une partie du continent africain », a expliqué le chef de l'Etat djiboutien.


Source:http://afrique.latribune.fr/

mardi 18 octobre 2016

Le Gabon : l’Algérie française d’Afrique équatoriale

ali_bongo_ondimba

Hasard ou préméditation, tous les « dictateurs africains » n’apparaissent comme tels que lorsqu’ils s’attaquent à des multinationales. Ali Bongo est devenu, le temps d’une élection, le pilleur intolérable de l’économie gabonaise. La technique a été utilisée contre Laurent Gbagbo qu’on accusait d’employer les enfants dans les plantations de cacao ou Obiang Nguema dont la famille est sans cœur en Guinée équatoriale…


Pourquoi Ali Bongo est visé
J’ai entendu, sur les ondes d’une radio française, Antoine Glaser justifier les hésitations de Hollande à intervenir militairement au Gabon, entre autre, par le fait que le Gabon aurait perdu d’importance stratégique pour la France. Il n’y a pas plus grandes contre-vérités que cette affirmation. Dans le système gaulliste, les anciennes colonies françaises d’Afrique constituent encore l’un des axes majeurs de la diplomatie française. Aucune des sœurs africaines de Marianne (les « Mariannettes » d’Afrique) n’a perdu d’intérêt géostratégique pour la France. Le système Foccart organisé autour de la trilogie « surveiller, intervenir et punir » reste encore très fort. Elf n’existe plus, mais Total assume avec fierté l’actif et le passif de sa défunte sœur qui était devenue encombrante pour la France. L’ajustement de sa politique africaine pour en dissimuler sa vraie nature est un art consommé pour les Gaulois. C’est le Président Laurent GBAGBO qui s’était opposé à son ami, Robert Bourgi, sur la nature exacte de la conférence de Brazzaville de 1944. Le premier y trouvait là un ajustement organisationnel de la politique coloniale française quand le second qualifiait cette conférence de prémices d’une décolonisation française. En 1990, on a applaudi le discours de la Baule qui va se révéler n’être qu’une opération de recépage pour mieux rajeunir l’arbre du dispositif colonial en Afrique. 5 ans après la guerre de la France en Côte d’Ivoire, la crise électorale au Gabon rappelle que l’héritage colonial est loin d’être liquidé. La France n’entend pas quitter son pré-carré africain, en tout cas, pas de gré. L’issue de la crise gabonaise sera à la faveur de celui qui aura, au bout de négociations sécrètes, donné plus de garanties à la France quant à ses intérêts sauf si le peuple gabonais en prend conscience et oblige, une fois pour toutes, la France à liquider la succession gaulliste dans ce pays. Il leur faudra pour cela beaucoup de larmes et de sang comme en Algérie. Puisque, dans les faits, le Gabon est français, tout comme l’Algérie fut française, parce que, comme Houphouët en Côte d’Ivoire, Léon Mba lui aussi, a pleuré la rupture des fiançailles avec l’époux français avant de se réjouir à nouveau lorsque, grâce à Foccart, le fiancé gaulliste a accepté le concubinage avec ses courtisanes africaines. Or, dans les relations de concubinage, le concubin n’a aucun devoir vis-à-vis de la concubine. Il lui soutire les délices pendant des belles nuits, la nourrit de l’illusion d’un amour profond, lui administre quelques corrections lorsque la concubine se montre un peu réticente, ou lorsqu’elle cherche à se remettre dans un ménage sérieux avec un autre partenaire. C’est la caricature des relations franco-africaines que Pierre Biarnès, ancien correspond du journal le Monde pour l’Afrique décrit de façon lapidaire en ces termes : « consolider le pouvoir des dirigeants qui jouaient loyalement le jeu de l’amitié franco-africaine et faire sentir le mors à ceux qui regardaient un peu trop dans d’autres directions ; contrer en même temps les visées des puissances concurrentes dès qu’elle étaient jugées menaçantes ». Jouer le jeu de l’amitié franco-africaine, c’est ne pas titiller les multinationales qui sont les vrais détenteurs du pouvoir politique en France dans leur exploitation du Continent. Sinon l’on devient Laurent GBAGBO qui employait les enfants dans les plantations de cacao, Obiang Nguema dont la famille est sans cœur en Guinée équatoriale, Ali Bongo devenu, le temps d’une élection, le pilleur intolérable de l’économie gabonaise. Hasard ou préméditation, tous les « dictateurs africains » n’apparaissent comme tels que lorsqu’ils s’attaquent à des multinationales.
I/ Laurent Gbagbo contre les chocolatiers
Le 26 octobre 2000, Laurent GBAGBO devient Excellence le Président de la République Laurent GBAGBO, après sa victoire contre Robert Guei. Le jour même de sa prise de pouvoir, il est confronté à une terrible campagne médiatique par rapport à un charnier découvert à la lisière de la forêt du banco. Ce montage grossier alimente longtemps la presse internationale pendant toute la première année du mandat du nouvel élu ivoirien malgré le jugement rendu par le tribunal militaire qui s’était soldé par une relaxe des gendarmes accusés dans cette affaire. Alors que le nouveau gouvernement ivoirien tentait de contrer cette première médisante offensive médiatique, une autre campagne encore plus féroce s’annonce déjà dès la fin du premier trimestre 2001. Dans cette dernière campagne de dénigrement, le nouveau dirigeant ivoirien, qui occupe les fonctions de Président de la République depuis seulement à peine 6 mois, est accusé par un rapport de l’ONU d’employer des enfants dans les plantations de cacao. De tueur d’opposants, le Président Laurent GBAGBO passe également pour un esclavagiste d’enfants. La presse impérialiste, conditionnée à cette fin, se montre particulièrement féroce contre lui. Coïncidence hasardeuse ou calculée, ce rapport sort tout juste quelques jours après qu’un redressement fiscal de plus de 400 milliards de FCFA en provisoire ramené définitivement à 106 milliards de FCFA a été opéré par les services de l’inspection des finances sur l’entreprise SACO, filiale ivoirienne du géant suisse Barry Callebaut. Le redressement a été porté à la connaissance du groupe le 3 avril 2001. Juste quelques jours après, l’on découvre que la Côte d’Ivoire, leader mondial du cacao, emploie des enfants dans les plantations ivoiriennes. Le gouvernement ivoirien mettra plusieurs années et un trésor d’énergie pour se laver de cette image absolument falsifiée pour ceux qui connaissent un tout petit peu la sociologie ivoirienne. Dans la réalité, cette campagne suscitée par le géant chocolatier visait deux objectifs :
– Primo, détourner l’attention de l’opinion sur la fraude grossière à laquelle s’était livrée la multinationale dont le chiffre d’affaire annuelle dépasse de plusieurs fois le budget de la Côte d’Ivoire. En effet, l’opinion suisse à qui l’on donne une certaine vertu morale accepterait mal les pratiques mafieuses de l’un de ses fleurons économique dans un pauvre pays d’Afrique.
– Secundo, punir le gouvernement ivoirien qui n’a pas cédé aux pressions corruptives exercées sur lui pour faire tomber ce redressement. Gbagbo a osé tenir tête à un des patrons du cacao du monde, il faut qu’il en paie le prix.
Pourtant, la fraude organisée au niveau de Société Africaine du Cacao (SACO) dirigée au moment des faits par un certain Seydou Elimane Diarra PDG du groupe SACO-CHOCODI relève des pratiques mafieuses. En effet, dans le système de commercialisation du cacao, les fèves de cacao de mauvaise qualité (moisissure, gains de petite taille etc.) donnent droit à une décote fiscale à celui qui les exporte. L’Etat renonce à lui appliquer la totalité des droits uniques de sortie et les droits d’enregistrements. Les lots de ces produits sont taxés de moitié pour permettre à l’exportateur de conserver une bonne marge bénéficiaire. C’est une sorte de prime pour encourager les exportateurs qui prennent le risque d’exporter ces produits sous grade. Malheureusement, SACO qui achète ce produit et le transforme partiellement en pâte avant de l’exporter va, en complicité avec certains cadres ce qui restait encore de la fameuse CAISTAB, déclarer comme sous grade une bonne partie de son cacao exporté. Elle bénéficie donc d’abattement fiscal pour du cacao supposé sous grade alors que, en fait, il s’agit de cacao de première qualité. Cette fraude dure 10 ans de 1990 à 2000. Malheureusement pour l’administration fiscale, la prescription d’assiette en matière de droit de l’Enregistrement est de 5 ans. En d’autres termes, l’administration ne pouvait plus réclamer les impôts qu’elle n’a pas réclamé pour les années 1990, 1991, 1992, 1993, 1994. Elle s’est contentée de réclamer à l’entreprise SACO que les 5 dernières années. Ce qui donne le montant final de 106 milliards de FCFA grossièrement détournés par une société dirigée par un Ivoirien au profit d’une multinationale. Peut-on dire qu’il s’agit d’un simple hasard quand le nom de Seydou Diarra s’est retrouvé dans la poche française des premiers ministrables à la fameuse réunion de Kléber après le hold-up de Marcoussis. Dis-moi qui sont tes amis, je te dirai qui tu es. Malheureusement, cette pratique mafieuse d’exportation de bon cacao en cacao sous grade va refaire surface à partir de 2004 après les évènements de novembre 2004. Les résultats de l’enquête diligentée par le Président Laurent GBAGBO en 2008 en marge de l’instruction au pénal du vol présumé dans les structures de gestion café-cacao, seront bloqués par des personnes insoupçonnées qui avaient juré fidélité ad vitam aeternam au Président Laurent GBAGBO et que l’on retrouvera, en pole position, du côté de la rébellion du Golf. Complices avérés des multinationales, ces personnes ont eu du mal à prendre une direction autre que celle que leur a indiquée leurs partenaires dans la fraude pendant la crise, c’est-à-dire, le camp de la fraude. Toutes les multinationales cacaoyères qui ont financé la rébellion contre la Côte d’Ivoire sont mouillées dans cette fraude mise en place à partir de 2004.
II/ Obiang contre les consortiums pétroliers européens.
Le 3 Août 1979, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo renverse par coup d’Etat son oncle Francisco Macias Nguema. Il prend alors la tête d’un des pays les plus pauvres du monde. Eparpillée sur deux iles et sur une partie continentale, ce petit pays, ancienne colonie espagnole, l’unique d’ailleurs du Continent africain pour respecter le traité de Tordesillas du 15ème siècle qui partagea le monde entre les deux principales puissances de l’Epoque l’Espagne et le Portugal, la Guinée Equatoriale est, à cette époque, un coin du monde abandonné. Pour survivre, les Equato-Guinéens sont obligés d’aller chercher pitance dans la sous-région équatoriale, qui au Gabon, qui d’autre au Cameroun, les deux voisins avec lesquels ce pays partage une frontière terrestre, ou un peu plus loin, au Congo ou au Nigéria. En tout cas, c’est un pays sans ressources en plus d’être de gestion très difficile à cause de sa configuration. En effet, les deux îles qui composent le pays se situent à plusieurs centaines de kilomètres de la partie continentale. L’ile d’Annobon, située non loin des eaux territoriales angolaises se situe à un fuseau horaire de plus que le reste de pays. Pour ne pas arranger les choses, le colon espagnol n’y a laissé pour seul héritage solide que la seule foi catholique. Aucune infrastructure sociale sérieuse n’existe ni à Malabo, la capitale insulaire, ni à Bata, la capitale continentale. L’infrastructure scolaire correspondant au niveau le plus élevé est un lycée situé à Malabo. Pour sortir du pays par avion, les Equato-Guinéens étaient obligés de s’enregistrer d’avance sur une liste et lorsque le nombre de voyageurs atteignait le chargement d’un avion-cargo militaire, une compagnie espagnole leur envoyait un avion de transport de troupes militaires pour les faire voyager. Le nouvel homme fort du pays entreprend de faire des explorations. Même s’ils sont les damnés des Espagnols, il croit fermement que la nature ne peut pas, à son tour, les avoir condamnés. En effet, pourquoi alors que les eaux continentales Gabonaises dans son flanc oriental, nigérianes dans son septentrion et de l’Angola dans son Midi regorgent de grosses réserves de pétrole, celles, plus étendues de la Guinée Equatoriale en seraient-elles dépourvues ? Le Président Obiang se lance dans la prospection pétrolière dans les eaux territoriales guinéennes. Il confie, par réflexe naturel de tout colonisé, l’exploration à une société espagnole. Un permis d’exploration est concédé à cette dernière. A l’expiration de la concession, l’entreprise dit n’avoir rien découvert mais paradoxalement demande une prorogation de la concession. Ce que le patient Obiang renouvelle. A la fin de cette seconde concession, toujours rien, et l’entreprise espagnole demande un autre renouvellement de son permis d’exploration une troisième fois. Le Président Obiang trouve la démarche de l’entreprise espagnole suspecte. Celle-ci ne peut pas investir à perte et vouloir continuer d’investir. Il la soupçonne de lui cacher des choses surtout que, dans le même temps, le Président Obiang est informé des manœuvres de déstabilisation de son régime que mènent secrètement les services espagnols pour le compte de son opposant Severo Moto Nsa, exilé en Espagne. Le Président Obiang refuse de renouveler sa confiance au groupe espagnol. Il fait appel à un petit groupe américain qui va découvrir l’immensité des réserves pétrolières de 2 milliards de barils ainsi que des volumes impressionnant de gaz que les espagnols tentaient de cacher à Obiang. Le premier baril du pétrole est exploité en 1993. Depuis lors, tous les grands groupes pétroliers américains se sont donné rendez-vous dans ce qui était, jadis, considéré comme un pays abandonné. Les USA y ouvrent même une ambassade. A quelques mètres du village Bioko, naissent les premiers signes de la modernisation du petit maudit pays d’Afrique Equatoriale. Le Punto Europa, village moderne construit et habités par les travailleurs occidentaux du pétrole donne une allure de ville à Malabo. Mais les Espagnols, victimes de leur propre turpitude, ruminent leur colère et leur vengeance contre le Président Obiang. Dès 1995, le Président Obiang, que tous ignoraient, est devenu subitement un dictateur à abattre. Les media européens et les fameux défenseurs des droits de l’Homme surgissent comme des champignons après une première pluie. L’Espagne s’associe aux autres puissances européennes pour chasser le Président Obiang du pouvoir. Des pieds nickelés montent une opération d’envergure en 2004, une opération qui implique un certain Mark Thatcher qui n’est autre que l’enfant de Margaret Thatcher, Première femme Premier ministre d’Angleterre qui a formé avec Reagan le duo de charme de l’ultralibéralisme des années 80. Le coup consiste à chasser Obiang qui serait remplacé par son opposant historique mis au frais en Espagne. Le coup échoue grâce au Président Robert Mugabe du Zimbabwe dont les services ont eu vent. En effet, l’avion qui transportait le gros lot des mercenaires recrutés par le barbouze sud-Africain Mann Simon décolle d’ Harare pour déverser sa cargaison de criminels internationaux à Malabo. Le Président Mugabe informe son homologue équato-guinéen qui monte un comité d’accueil très musclé pour recevoir ces visiteurs indélicats. Ceux-ci seront cueillis à l’aéroport de Malabo pendant que le bénéficiaire politique de cette opération, l’opposant équato-guinéen qui avait déjà décollé de ses bases espagnoles dans un jet privé affrété à cette occasion, était encore dans les airs. Le coup foiré, l’entreprise médiatique de destruction de l’image d’Obiang prend de l’ampleur. Une lugubre association se crée pour porter plainte en France contre les Obiang pour biens mal acquis. Il faut dire que le comportement des enfants Obiang apporte de l’eau au moulin de leurs détracteurs. A la différence du père qui est très sobre, l’ainé des Obiang affiche un appétit immodéré pour le luxe. Ses sorties tapageuses en France, entre ses hôtels particuliers de luxe et ses grosses cylindrées, militent fortement contre le père qui a pourtant changé, en très peu de temps, l’infrastructure économique de la Guinée Equatoriale au point de jalouser un certain Bongo père, puis fils. Les relations entre ces deux pays voisins (Gabon et Guinée Equatoriale) vont vite se dégrader suite à un contentieux frontalier à forte odeur de pétrole finalement remporté par la Guinée Equatoriale. Les nombreux ennuis politico-judiciaires des Obiang en Europe montrent la ténacité de la rancune des anciens colonisateurs envers leurs anciennes colonies qui cherchent partenaire ailleurs. Si jusque-là l’Espagne n’a pas eu la peau du Président Obiang, c’est surtout grâce à la protection américaine. Tout le pétrole équato-guinéen est exploité par les grandes firmes américaines, Exon, Chevron, Mobil etc. Malheureusement, si cette amitié américaine le protège, l’exploitation du pétrole équato-guinéen n’échappe pas à la prédation. Profitant de la faiblesse de l’administration fiscale du pays, les multinationales américaines s’adonnent à d’énormes fraudes. Un travail fait par un cabinet international commis par le gouvernement équato-guinéen a débouché sur un rappel historique de plusieurs milliards de dollars américains. La fraude s’organise autour d’une double comptabilité, de la minimisation des quantités de pétrole vendues, d’une interprétation biaisée de la législation fiscale du pays. Le dossier est entré en phase de négociation politique. Il y a très peu de chance que les montants appelés dans le cadre de ce redressement fiscal soient payés au Trésor équato-guinéen. Ainsi souffrent les petits pays d’Afrique en face de la mafia financière des multinationales. C’est certainement ce qu’Ali Bongo va apprendre à ses dépens.
3/ BONGO contre ses anciens alliés
La dynastie Bongo règne sur le Gabon depuis pratiquement un demi-siècle. La gloire dès Bongo a commencé le 2 décembre 1967 lorsque Bongo père hérite du Gabon au décès du père fondateur : le vieux Léon Mba. Il s’appelle alors Albert-Bernard Bongo, ancien officier de l’armée française reconverti à la politique où il occupe le poste de Vice-Président du Congo du 12 novembre 1966 au 2 décembre 1967 dans l’attente de la mort quasi-certaine de Léon Mba. Son règne s’arrête naturellement suite à son décès survenu le 8 juin 2009, soit exactement 41ans, 6 mois et 6 jours. Son long règne est la contrepartie des offrandes faites par le Gabon à la France à travers son empire politico-financier ELF.
Le sort du pétrole gabonais a été scellé, pourrait-on dire, après les accords d’Evian du 18 mars 1962 qui ont mis fin à la guerre franco-algérienne, et ouvrirent en même temps la voie de l’indépendance de l’Algérie. La France voulait une Algérie française non pas seulement pour les belles plages ensoleillées de d’Alger et d’Oran, ou les belles falaises à la vue panoramique envoutante de Constantine mais, également pour son sous-sol très riche en pétrole. Dans les négociations sécrètes d’avant les accords d’Evian et même après, De Gaulle a tenté d’imposer le contrôle français sur le pétrole algérien en vain. L’échec de ses négociations secrètes plaça le Gabon au centre des intérêts stratégiques français. Au Gabon, la France n’a pas besoin de forcer la main à Léon Mba qui est plus francophile que De Gaulle lui-même. Il a été un militant ardent de la communauté française de 1958. A la dissolution de fait de cette communauté, Léon Mba avait proposé un schéma institutionnel franco-africain de même nature que le Commonwealth. Dans ce schéma, l’autorité du Président Français s’étendrait sur l’ensemble de ses anciennes colonies africaines qui seraient alors gérées par des premiers ministres, comme cela se fait entre le Canada, l’Australie, la nouvelle Zélande et la Couronne d’Angleterre. Il avait même proposé à cet effet que le drapeau tricolore apparaisse en filigrane sur les drapeaux des pays africains nouvellement indépendants. Donc, au Gabon, la France est chez elle. Dans la nuit du 17 au 18 février 1964, le vieux Léon Mba est déposé par une poignée d’officiers de l’armée. Mais ils hésitent à placer un homme à la tête de l’Etat, et attendent l’instruction de Paris. Jean-Hilaire Obame, ancien ministre des affaires étrangères est placé, malgré lui, à la tête d’un gouvernement éphémère. Finalement, Paris décide de réinstaller le vieux Léon Mba apeuré et affaibli et au pouvoir. Il est coaché comme un novice par Paris qui tente de le rassurer. A cet effet, Foccart dépêche auprès du vieil homme ses meilleurs éléments pour le soutenir. En 1966, Albert-Bernard Bongo est placé en embuscade par la France pour assurer la transmission du pouvoir entre le vieux cheval mourant Léon Mba et le nouvel étalon français, Bongo. Opération réussie à 100%. Depuis le 2 décembre 1967, El Hadj Oumar alias Albert-Bernard Bongo assure les intérêts français au Gabon et dans la sous-région. Ayant échappé à la vague des conférences nationales de 1990 et ayant succédé à Houphouët à la tête de l’empire Franco-RDA, Omar Bongo installe durablement et profondément son pouvoir au Gabon. Pour ce faire, il s’entoure, à partir des années 90, de trois mousquetaires tous tirés du giron familial.
Feu Mba Obame, ministre de l’intérieur. La rumeur le présente comme un enfant naturel d’Omar Bongo.
Jean Ping, ministre des affaires étrangères et époux de Pascaline Bongo, donc gendre du Président de la République.
Ali Bongo, ministre de la défense, enfant légitime du Président Bongo, donc oncle maternel des enfants Ping.
A la mort d’Omar Bongo, Ali Bongo sort vainqueur de la bataille fraternelle pour le contrôle de l’Etat qui l’a opposé à Mba Obame. Il est élu, sinon nommé par Sarkozy comme Président de la République, face à Mba Obame, qui avait été le réel vainqueur de cette confrontation fraternelle.
Entre temps, la découverte du pétrole en Guinée Equatoriale ouvre les yeux des Gabonais sur l’immensité du tort qui leur a été causé par le cartel Bongo-ELF. Obiang donne une véritable leçon de l’utilisation de l’argent du pétrole aux dirigeants Gabonais. En moins de 10 ans, la Guinée Equatoriale se métamorphose grâce à la manne pétrolière. Là où les dirigeants gabonais justifiaient l’absence d’infrastructures routières dans le pays par la densité de la forêt équatoriale, leurs voisins équato-Guinéens, enveloppés par la même forêt équatoriale, par ailleurs confrontés à des défis géographiques plus élevés, parsèment leur pays d’infrastructures routières modernes. Les hôtels de Luxe sortent de terre. Bata et Malabo font rêver les Librevillois. Oyala, la ville ultra moderne sortie de terre avec une université du futur en plein cœur de la forêt équatoriale, fait rougir de honte les dirigeants gabonais. Le nouveau chef de l’Etat, Bongo fils, entend changer le cours du destin de son pays confisqué par le fait de son propre père et de la France. Pour se faire, il n’a d’autres choix que de s’attaquer à certains tabous. Le rappel à l’ordre sous forme de contrôles fiscaux que le gouvernement gabonais opère sur les entreprises pétrolières françaises n’est pas du goût de Paris. La tête de Bongo est mise à prix. Or, cette tête ne coûte plus très cher pour trois raisons.
D’abord, 50 ans d’exercice du pouvoir par la famille Bongo a érodé définitivement l’estime du peuple pour l’actuel chef de l’Etat.
Ensuite, comme le fils Obiang, Ali Bongo a suffisamment étalé le faste de la famille Bongo en France.
Enfin, Ali Bongo n’est arrivé au pouvoir que par la seule volonté française.
L’élection de 2016 sonnait d’emblée comme un chant de hibou qui annonce le crépuscule des temps Bongo. Ali devrait perdre même s’il gagnait. C’est comme cela que marchent les amitiés franco-africaines. Elles ne résistent pas à l’épreuve du changement. Pourtant Ali n’avait pas d’autres choix que d’opérer quelques changements afin de réparer l’énorme préjudice que son père a fait subir au peuple gabonais.
Le peuple lui-même l’entendrait-il de cette oreille ? Rien n’est moins sûr.
Wait and see.
Source: Le Journal de l’Afrique no.25Investig’Action