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dimanche 14 janvier 2018

Le Lait Contamine Innonde le Marche Senegalais

La Direction du commerce intérieur, par le biais de sa Division en charge de la consommation et de la sécurité des consommateurs, a saisi des produits laitiers du groupe français Lactalis, estimés à 52 millions de francs Cfa.
Une mesure prise depuis l’éclatement de l’affaire du lait contaminé du groupe, selon le chef de cette division, Issa Wade, joint au téléphone par ‘’EnQuête’’.
L’affaire Lactalis fait fureur en France et provoque l’indignation générale. Au Sénégal, les autorités annoncent avoir pris les mesures idoines pour se prémunir contre les méfaits du lait infantile commercialisé par le géant industriel français. Le produit s’est révélé être vecteur de la salmonellose contractée par certains bébés qui l’ont consommé. Depuis décembre dernier, le lait est retiré des rayons des commerces dans plusieurs pays.
Au Sénégal, conformément à sa mission régalienne de protection des consommateurs et de sécurité sanitaire des enfants, la Direction du commerce intérieur, à travers la division en charge de cette question, a pris des décisions majeures. Il s’agit, en premier lieu, selon le responsable de ce service, Issa Wade, contacté par ‘’EnQuête’’, de rappeler tous les produits Lactalis incriminés destinés à l’alimentation humaine et surtout les produits laitiers infantiles et céréaliers. ‘’Dans ce sens, on a fait des retraits au niveau des quatre principaux importateurs que sont Cophase, Laborex, Sodipharm et Duopharm. Ces derniers détiennent en réalité 95 % du marché de lait infantile. Au total, on a fait un retrait portant sur une quantité de 1 648 cartons et 9 848 boites d’une valeur de 52 millions de francs Cfa’’, annonce M. Wade.
Ensuite, des échantillons issus de ces lots ont été transmis aux laboratoires de sécurité sanitaire des aliments. Il s’agit de l’Institut Pasteur, du laboratoire de l’Ecole polytechnique de l’Ucad, celui de l’Institut de technologie alimentaire (Ita) et celui d’Analyse et de Contrôle de la Direction du commerce intérieur. ‘’Ils ont été désignés pour analyser l’intégralité des prélèvements. Présentement, les analyses sont en cours. Mais on a pris des mesures conservatoires. Pour le moment, il y a une interdiction de vente totale dans tous les coins de commercialisation de produits Lactalis incriminés’’, précise le chef de division. En effet, cette entité travaille en synergie avec d’autres départements sectoriels du ministère de la Santé et le Réseau d’information sanitaire de la Fao.
Pas de produits Lactalis en vente légale sur le marché sénégalais
A l’heure actuelle, le chef de la Division de la consommation affirme qu’il ‘’n’y a pas de produits Lactalis en vente légale’’ sur le marché sénégalais. Car la douane aussi joue le jeu. ‘’C’est nous qui faisons les autorisations de mise à la consommation. C’est-à-dire des déclarations d’importation de produits alimentaires. Sans ce document, un produit alimentaire ne peut être dédouané. La Douane est tenue par nos propres décisions’’, renseigne-t-il.
Les distributeurs pharmaceutiques et parapharmaceutiques ont aussi eu à faire des lettres de retrait pour les pharmacies. ‘’La sanction, pour le moment, c’est l’interdiction de vente. Car les importateurs n’étaient pas au courant du problème. Ils ont, par-devers eux, des produits incriminés. Donc, on ne peut pas leur imposer une amende. Ce qu’on peut faire, c’est d’abord de saisir le produit et d’en interdire la vente’’, poursuit M. Wade. D’après lui, les produits saisis seront détruits. Et les vendeurs qui respectent la décision publique ne sont pas concernés par cette sanction. ‘’Il y aura un contrôle à postériori, d’ici une à deux semaines. Si on se rend compte qu’ils continuent de les commercialiser, les sanctions peuvent tomber. Il faut les prendre à la mesure de l’infraction’’, a-t-il fait savoir.
37 enfants ont été contaminés en France
Le vice-président de l’Association des consommateurs (Ascosen) Momath Cissé, salue les saisies effectuées et va au-delà. Il se dit préoccupé par les mesures répressives prises par l’Etat dans les cas d’espèce. Le défenseur des consommateurs est d’avis qu’elles ne sont pas ‘’assez sévères pour être dissuasives’’. ‘‘Il y a certes eu retrait de produits, il y aura une amende, forcément, mais est-ce qu’elle est significative ? C’est pourquoi nous nous sommes réunis à Saly, il y a deux mois, pour revoir cette amende à la hausse. C’est ce que nous demandons’’, confie-t-il.
Il faut noter qu’en France, 37 enfants ont été contaminés par ce lait. Toutefois, au Sénégal, aucun cas n’a été, pour le moment, signalé.


Avec walf-groupe.com

mardi 13 juin 2017

Ramadan 2017:A 15 jour de la fin du jeune les mosquées de Dakar se vident de ses fidèles

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Le mois de ramadan est connu pour sa particularité ,c'est un moment de recueil et d'adoration divine.Durant ce mois béni les mosquées sont très fréquentées , elles sont archie pleine .cependant la tendance change durant les derniers jours .les sénégalais laissent vides les mosquées .

  c'est presque impossible d'avoir de la place dans une mosquée durant les premiers jours de jeune ,c'est le grand rush .Mais a quelques jours de la fin du mois béni le décors change complètement , les mosquées deviennent vides.Lors de l’appelle du muezzin on peut compter les fidèles  qui viennent faire la prière  , un phénomène  récurrent dans les différentes mosquées de Dakar .A Pikine un guide Religieux tente de nous donner les raisons de cette problématique "vous savez le mois de ramadan est considéré comme un mois de promotion dont il faut profiter le maximum possible c'est l'une des raisons qui explique la présence massive des fidèles   dans les mosquées .Mais durant les derniers jours on remarque une nette diminution de l'effectif .cela est due à des préoccupations qui orientent les fidéles dans la préparation de la korité et aussi les arguments dont on a l'habitude d'entendre disant que le mois est déjà  fini "   selon lui, les sénégalais ne sont présents en grand nombre  dans les mosquées que lors du mois de ramadan . Ce phénomène  est de plus en plus remarqué  par les imams , ces derniers n'hésitent pas à prêcher  sur cette question qui inquiète  tant . Les sénégalais et  surtout les jeunes continuent toujours  dans cette pratique .cependant on se demande alors si ;  les sénégalais doivent ils changer de comportement et continuer de fréquenter les mosquées chaque jour même à la fin du ramadan?
sans doute une question qui mériterais tant de réponse de la part de nos guides religieux

lundi 6 février 2017

TRUMP PREND LA DEFENSE DE POUTINE

Le président américain Donald Trump a défendu une nouvelle fois Vladimir Poutine devant l'opinion publique américaine, montrant qu'il ne renonçait pas à trouver des accords avec le président russe sur les affaires de la planète.
Une nouvelle flambée des combats entre forces ukrainiennes et séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine a contraint cette semaine l'administration américaine à critiquer Moscou et promettre le maintien des sanctions internationales qui visent la Russie.
Mais dimanche, dans une interview diffusée sur Fox News avant le démarrage du très populaire Super Bowl, le président américain a défendu une nouvelle fois sa volonté de chercher à réchauffer les relations avec son homologue russe.
« Je le respecte », mais « ça ne veut pas dire que je vais m'entendre avec lui », a-t-il dit. « C'est un leader dans son pays, et je pense qu'il vaut mieux s'entendre avec la Russie que l'inverse », a-t-il dit.
Et au journaliste qui lui objectait que Vladimir Poutine était un « tueur », Donald Trump a invité de manière surprenante l'Amérique à un examen de conscience. « Beaucoup de tueurs, beaucoup de tueurs. Pensez-vous que notre pays soit si innocent ? » a-t-il demandé, sans expliciter sa pensée.
Cette dernière réflexion a immédiatement suscité une salve de critiques, y compris dans son propre camp où Vladimir Poutine fait souvent figure de repoussoir. « Je ne pense pas qu'il y ait une équivalence entre la manière dont les Russes se comportent et la manière dont les États-Unis se comportent », a déclaré Mitch McConnell, le chef de file des républicains au Sénat.
« C'est un ancien du KGB, un voyou, élu d'une manière que beaucoup de gens ne trouvent pas crédible », a-t-il ajouté.
Même indignation chez Michael McFaul, ancien ambassadeur américain en Russie et ancien conseiller de Barack Obama. « Cette équivalence morale que Trump continue de faire entre les États-Unis et la Russie est répugnante », a-t-il fustigé sur Twitter.
Lutte contre l'EI
Dans l'interview sur Fox News, le président américain a expliqué dans quel domaine il aimerait particulièrement se mettre d'accord avec la Russie : « Si la Russie nous aide dans le combat contre (le groupe) État islamique (...) et contre le terrorisme islamique à travers le monde, c'est une bonne chose. »
Donald Trump a demandé au Pentagone de lui fournir, d'ici à fin février, un plan pour accélérer la campagne contre le groupe État islamique, qui n'a que trop traîné en longueur, selon lui.
Or, les militaires américains ne cachent pas que l'attitude de Moscou sera déterminante pour préparer l'ultime bataille contre le groupe État islamique, la conquête de sa capitale autoproclamée Raqqa. La coalition ne peut pas par exemple lancer l'offensive sur Raqqa sans avoir une idée de ce que sera le statut de la ville libérée – un débat dans lequel la Russie joue un rôle-clé.
« Les Russes sont en position de force » en Syrie, expliquait récemment un haut responsable militaire américain à des journalistes, sous le couvert de l'anonymat. « Ils sont en Syrie à l'invitation du gouvernement syrien », alors que les États-Unis « ont fait intrusion » sans l'accord du gouvernement syrien, soulignait-il.
En cherchant un rapprochement avec le maître du Kremlin, Donald Trump est en décalage, voire en opposition avec nombre de caciques républicains, comme John McCain, l'ancien candidat républicain à la présidentielle de 2008, qui ne perd pas une occasion de dénoncer la menace russe. Mais une enquête publiée vendredi par le New York Times montre bien qu'il n'est peut-être pas tant que ça en décalage avec l'électorat républicain, pour qui la menace islamique radicale éclipse la menace russe. Interrogé sur l'endroit du monde qui représente pour lui la principale menace pour les États-Unis, l'électorat démocrate place à l'inverse la Corée du Nord en tête, suivie immédiatement par la Russie. Mais l'électorat républicain mentionne après la Corée du Nord une longue liste de pays musulmans, avant de citer la Russie, selon cette enquête.
Andrew Beatty et Laurent Barthelemy/AFP
SOURCEhttps://www.lorientlejour.com

mardi 31 janvier 2017

La Somalienne devenu Depute AU Pays de L' Oncle Sam



C’est certainement l’une des femmes les plus médiatisées ces derniers jours. Ilhan Omar -34 ans, musulmane et ancienne réfugiée d’origine somalienne- vient de remporter son siège à la Chambre des représentants de l’Etat du Minnesota, aux Etats-Unis. Une première dans ce pays, désormais dirigé par un Donald Trump très opposé à l’immigration pendant la campagne présidentielle.Ilhan Omar, 34 ans, aura déjà passé 17 jours à la Chambre des représentants de l'Etat du Minnesota, quand Donald Trump emménagera à la Maison Blanche
Lorsque le 45ème président des Etats-Unis, Donald Trump, emménagera à la Maison Blanche le 20 janvier prochain, Ilhan Omar, 34 ans, aura déjà passé 17 jours à la Chambre des représentants de l'Etat du Minnesota. Prévue le 2 janvier prochain, son entrée à cette chambre parlementaire est une première aux Etats-Unis pour une femme d'origine somalienne qui plus est musulmane voilée et ancienne réfugiée.
Elle a été élue lors de l'Election Day, mardi 8 novembre, dans le cadre des législatives qui se tiennent traditionnellement aux Etats-Unis concomitamment avec les présidentielles. De tout de suite, elle a dit sa satisfaction dans un article paru sur son site :
« Ce soir est le point culminant de plus d'un an de travail acharné. Je suis si fière de cette victoire, parce que le District 60B représente le meilleur du Minnesota. Mes voisins et tous ceux qui sont ici dans cette salle représentent ce que nous, en tant que nation, voulons être : unis dans notre diversité. [...] Les résidents de longue date, les immigrants d'Afrique de l'Est et les étudiants, nous sommes venus ensemble et engagés dans le progrès politique. Nous avons parlé des enjeux qui nous préoccupent et nous sommes liés à l'avenir que nous voulons créer. »
L'élection de la député démocrate (DFL: Democrat Farmer Labor ou Parti Démocrate du Minnesota) à l'issue des législatives de mardi soir -qui se tenaient simultanément à la présidentielle- sonne fort aux Etats-Unis dans le contexte actuel. Il y a encore quelques jours, Trump se prononçait sans tabous et de façon particulièrement virulente envers musulmans et réfugiés.

De simple réfugiée à leader politique

Arrivée aux Etats-Unis à l'âge de 11 ans en provenance d'un camp de réfugiés au Kenya où elle avait passé quatre ans, c'est dans le Minnesota, comme la plupart des réfugiés somaliens, qu'Ilhan s'installe avec sa famille. Elle est tout de suite scolarisée. Brillante, elle évolue vite et fait des études supérieures en économie, puis en sciences politiques et relations internationales
Aujourd'hui mariée et mère de trois enfants a travaillé, entre autres, comme analyste politique et organisatrice communautaire. Elle a également siégé dans divers conseils d'administration d'ONG telles que la Ligue de Défense des Droits Civiques, la Confédération Somalienne du Minnesota ou encontre le Comité Central de son parti. Sans parler de sa récente expérience d'assistante politique d'Andrew Johnson, un conseiller Municipal de Minneapolis.

Suivie par Mogadiscio

Si certains considèrent que son élection aurait été la cerise sur le gâteau en cas de victoire d'Hilary Clinton, d'autres estiment toutefois fois qu'elle est la preuve que même dans l'Amérique de Donald Trump, tout peut vraiment arriver.



Voir l'image sur Twitter
source:http://afrique.latribune.fr/

jeudi 20 octobre 2016

La corruption dans l’univers de la presse en ligne: Entre chantage et diffamation … Bienvenue dans l’univers mafieux des chasseurs de primes…


La corruption dans l’univers de la presse en ligne: Entre chantage et diffamation … Bienvenue dans l’univers mafieux des chasseurs de primes…
Sauf à vouloir nager à contre-courant ou à se voiler la face, personne ne peut, aujourd’hui, nier que le monde de la presse en ligne est devenu la principale zone de prédilection de chasseurs de primes  aux pratiques peu orthodoxes. Le spectre de la diffamation et du chantage plane sur la tête de tout honnête citoyen qui aura la malchance de se mettre sur le chemin de ces raquetteurs sans scrupule. 
Pour ces derniers, les règles d'éthique et de déontologie n’ont pas grande valeur. Le maitre-mot est argent. Pourvu seulement que le donneur soit généreux pour obtenir ce qu’il veut au grand dam de ses ennemis. De rocambolesques affaires sur fond de chantage et de diffamation, démontrent,  si besoin est,  de toute l’urgence qu’il y’ à  assainir ce milieu infesté de brebis galeuses qui ne vivent que par et pour la tortuosité. On se rappelle encore, et non sans le regretter, de l’affaire Cheikh Amar qui avait affolé la toile et choqué plus d’un. On pourrait encore citer d’autres cas les uns plus troublants que les autres... 
Combien sont-ils à voir leur vie voler en éclats par la faute d’un chasseur de primes cupide, sans foi, ni loi ? Combien de ménages sont détruits à cause de la cupidité d’un raquetteur perfide ? On ne saura jamais le dire avec exactitude !  D’ailleurs, il serait  curieux qu’il n’en soit pas ainsi, eu égard, au manque  d’organisation qui assaille ce milieu. Les quelques sites d’informations refusant encore, de courber l’échine, face à cette tendance dévastatrice qui honore peu le métier de journaliste, donnent  encore des raisons de respecter la presse en ligne.    
Des modus operandi aussi divers que variés… 
Loin d’un simple épiphénomène, le chantage et la corruption dans l’univers de la presse en ligne ont  de beaux jours devant eux.  Les auteurs  redoublent,  de  jour en jour,  d’ingéniosité, pour faire tomber leurs cibles dans leurs traquenards.  Si ce n'est pas des journalistes qui protègent certaines personnes, ce sont de simples photographes qui monnayent leurs services en échange de visas, de waris ou encore de contacts avec certains ministères. Dans ce jeu de dupe, il est possible de passer de complice en victime, selon la tournure des choses. Hallucinant ! 
D’autres pseudo-journalistes plus futés, n’hésitent pas à se servir d’infos sensibles et compromettantes,  pour faire chanter leurs cibles. Mieux encore,  certains patrons de presse commanditent des articles  compromettants,  puis passent par leurs confrères qui vont négocier le prix du retrait des articles avec la victime. Qui l’eut cru ! 
Quelques conseils pour les victimes… 
La principale arme de ces arnaqueurs est la peur et l’affolement de leurs victimes. Ils publient un article vous concernant et attendent que fassiez signe pour négocier. Alors ne réagissez pas ! Cela est d’autant plus vrai que même si vous négociez avec l’auteur de l'article pour qu’il le retire, il est fort probable qu’il le passe à un de ses complices qui vous fera chanter à nouveau. Pire encore, certains sites ont des tarifs d’articles  peoples ou politiques à retirer ou à publier. Par ailleurs, certaines  filles en quête de popularité passent par ces chasseurs de primes pour trouver un prince charmant dans l’univers du jet set.   
Leral détient des preuves solides de l’existence de ces corrompus, mais se garde par commodité de ne pas publier leurs noms. Ces derniers se cachent toujours sous le masque de sites  crédibles pour atteindre leurs objectifs. 
Les professionnels de la presse en ligne  dénoncent le manque d’assainissement du milieu… 
Tous les acteurs de la presse en ligne contactés par la rédaction de Leral sont quasi- unanimes sur la question. Selon eux, le manque d’organisation, pour ne pas dire d’assainissement du milieu,  est la principale source de tous ces maux.  
Mountanga Cissé, porte-parole de l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel) : « C’est un phénomène très déplorable…» 
Joint par la rédaction de Leral, Monsieur Mountanga Cissé, porte-parole de l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel),  déplore le phénomène, même s’il avoue ne pas détenir personnellement des preuves de son existence. 
« C’est un phénomène très déplorable qui décrédibilise la presse en ligne. D’ailleurs, les internautes doivent pouvoir reconnaitre les sites qui livrent des contenus monnayés, de celles qui traitent l’information en toute impartialité. Au niveau de notre instance, nous avons des moyens de pression qui nous permettent de rappeler à l’ordre  les sites réfractaires. C’est tout d’abord le blâme. Si cela n’est pas efficace, la commission éthique et déontologie peut saisir le Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (CORED) ». Pour le moment, c’est tout ce que nous avons comme moyen en attendant que l’Etat assainisse davantage le milieu.   
Et monsieur Cissé d’ajouter qu’ « il est arrivé que l’Appel exclu de l’association un membre,  parce que ce dernier refusait  de se conformer aux règles d’éthique et déontologie». 
Massamba Kane, PDG de Senenews prône pour la sanction … 
Patron du site d’information Senenews, Monsieur Massamba Kane n’y est pas allé par quatre chemins pour fustiger le  phénomène. 
« Personnellement, je n’ai jamais vécu un cas  de corruption dans le cadre de mon travail. Mais, personne ne  peut, par contre,  nier que c’est un phénomène qui existe réellement. Et, il faudrait que des solutions soient trouvées pour venir à bout de tout ça » a-t-il déclaré.    
Pour le PDG de Senenews, si les faits de corruption sont avérés, il faut demander à ce que l'organe soit sanctionné et que l'auteur réponde  pénalement de ses actes. 
  
Tange tandian, administrateur du site  Vipeople pointe du doigt la responsabilité de l’Etat 
Tout comme ses confrères,  Tange tandian ne nie pas l’existence de la corruption dans le monde de la presse en ligne et pointe du doigt l’Etat. 
« C’est un phénomène qui existe bel et bien. Les hommes politiques en savent quelque chose » a-t-il déclaré. 
Après avoir cité de nombreux cas, il renvoie la faute à l’Etat, et plus particulièrement, au  ministère de la communication qui ne fait rien pour assainir le milieu.   
« Certains administrateurs de sites n’ont même pas le niveau de Cm2.     Il faut que les populations apprennent à distinguer les vrais sites d’informations, des raquetteurs sans scrupule », fustige-t-il. 
Avant d’ajouter:« Il est urgent d'assainir ce monde infesté par des chasseurs de primes sans formation et malhonnêtes,  dont le seul dessein est de capter de l'argent indûment au détriment de la noblesse d'une profession qui part en lambeaux. Cependant, il reste des supports qui ne sont pas des suppôts d'une propagande et d'un chantage. C'est un réconfort au milieu d'une corbeille pleine de reproches ». 
  
Abdoulaye FALL, Leral.net

mercredi 19 octobre 2016

Macky Sall entame sa tournée nationale

Dans le cadre d'une tournée qui le mènera dans différente localité du pays,Le president de la république pourra t-il a travers cet acte pose reconquérir le cœur de ces concitoyens dont l'espoir est entrain de se convertir en désespoir.
Apres un referendum conteste, la crise scolaire et maintenant le cas de Petrotim dont la population réclame toujours des réponses sur les retours de profit ainsi que l'implication de son frère dans le deal du siècle.

Le Maire de Nabadji Civol vient au secours des femmes de sa localite

Dans le cadre du programme d'appui et d'accompagnement des femmes porteurs de projets le Maire de la localite Mr Abdoulaye Sally Sall a mis la main dans la poche afin d'accompagner les femmes de Nabadji Civol.

mardi 18 octobre 2016

La Russie et la Chine se préparent à une guerre – au seuil même de l’Amérique

Pour empêcher une nouvelle grande guerre …

avion-de-guerre
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La Fédération de Russie a effectué, du 5 au 10 septembre, l’un des plus grands exercices militaires jamais exécutés, «Caucase 2016». 120 000 soldats et officiers ont participé à cet exercice de défense. Selon l’agence Tass, tout cela a eu lieu dans le voisinage immédiat de la péninsule de Crimée. Il n’y aurait jamais eu plus de 12 500 participants à l’exercice en même temps, a annoncé le 9 septembre Valéry Guérassimov, chef de l’état-major général russe. Des représentants des ministères et des membres de la banque centrale russe y ont également pris part.
Guérassimov a décrit les manœuvres militaires comme un «entraînement militaire intensif». Il s’agissait d’un test difficile pour tous les gradés, qui a également mis les organismes de contrôle militaires à dure épreuve et testé leurs capacités de coordination des opérations des forces armées unies.

Un avertissement clair pour l’Occident

L’ampleur même de ces manœuvres et le choix de l’endroit peuvent être considérés, sans qu’on ait besoin de le souligner de façon explicite, comme un avertissement clair à l’Occident afin qu’il n’utilise pas la question de l’«annexion de la Crimée» et ne mette pas à trop rude épreuve la patience de la Russie dans le Donbass. On a appris en même temps la construction projetée jusqu’en 2018 d’une ligne de défense côtière à la pointe orientale de la Russie.
Une semaine avant le début de l’exercice militaire «Caucase 2016», le ministre russe de la Défense Shoigu a fait état de la création d’une unité spéciale dans la région de la Tchoukotka impliquant d’énormes dépenses en personnel et en matériel. La décision a été prise en 2015 et fait «partie d’un plan d’installation d’un système unifié de défense depuis la côte arctique au Nord jusqu’au territoire de Premorja au Sud». Le but en est de sécuriser les Iles Kouriles et la mer de Béring ainsi que d’assurer la protection des routes maritimes de la flotte dans le Pacifique et d’accroître la combativité de la marine nucléaire. Les nouvelles divisions doivent assurer la défense des régions très faiblement peuplées de la côte orientale de la Fédération de Russie.

Des divisions russes à la frontière orientale de la Russie

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Le communiqué n’en dit pas plus. Par rapport à ces deux nouvelles, il est vraiment intéressant de noter que la Fédération de Russie adresse un message tout à fait clair à Washington. Jusqu’à présent, la Russie n’avait aucune division défensive côtière. Les frontières ouest de la Russie se trouvent sur le continent européen et du côté est, désert, il n’y avait aucune nécessité à défendre les côtes contre l’Alaska qui se trouve en face, elle aussi pratiquement déserte. Il n’y a aucune indication, ni sur ce à quoi une défense côtière orientale doit ressembler, ni sur son déploiement où sur l’armement prévu. Jusqu’à présent – à l’époque soviétique –, il y avait des forces navales en mer Baltique, dans l’océan Arctique, en mer Noire et dans le Pacifique assurant la défense des côtes russes. Pourquoi met-on alors en place des divisons terrestres entières le long des côtes?
Une division est une grande organisation de forces terrestres capable de mener un affrontement «interarmes», c’est-à-dire infanterie, génie militaire, défense NBC, blindés, service de santé, missiles et artillerie lourde … bref, tout l’attirail du «Grand Cirque». Dorénavant, plusieurs divisions seront installées le long de la côte orientale.

Pas plus de 90 kilomètres de l’Alaska

Un coup d’œil sur la carte, et on se rend compte que le point le plus avancé du nord-est de la Russie n’est séparé des Etats-Unis que par le détroit de Béring. Là, où il est le plus étroit, les deux superpuissances ne se trouvent pas à plus de 90 kilomètres l’une de l’autre. L’Alaska n’est qu’à un jet de pierre. Mais qu’y a-t-il en Alaska, à part des élans, des loups, des ours, des rennes et quelques villages?
Il y a déjà quelques bases militaires américaines pas tout à fait anodines, telle la base Elmendorf Air Force à Anchorage. C’est là qu’on trouve non seulement les derniers modèles d’avions de combat F-22-Raptor, capables d’en décoller pour intercepter les bombardiers stratégiques russes, mais aussi le Norad pour la zone d’Alaska, le Command of the 11th Air Army et Fort Richardson, avec la 4th Brigade Combat Team (parachutistes) de la 25e division d’infanterie.
Les avions de combat américain auraient à peine le temps de décoller en cas de guerre
Comme mentionné plus haut, les divisions pourraient aussi être équipées de missiles de différentes sortes. Dans l’une de ses analyses, l’analyste militaire Sergej Ischenko a remarqué que si la Russie installait le long de sa côte orientale des rampes de lancement mobiles pour le système de missiles balistiques à courte portée Iskander, les F-22-Raptors des Américains auraient à peine le temps de décoller pour intercepter les bombardiers russes. Comme nous l’avons appris avec le cas «Donald Cook» et d’autres démonstrations de force des Russes, ces derniers peuvent paralyser complètement l’électronique militaire américaine, ce qui se produirait très vraisemblablement également en Alaska, plongeant dans le noir tous les postes d’observation et d’alerte. «Tout comme au temps de la guerre froide, les troupes des bases militaires d’Elmendorf et de Fort Richardson iront se coucher chaque soir avec un mauvais pressentiment», résume Ischenko.

Avec les USA, la Russie applique ce qu’elle a dû elle-même supporter

La Russie applique à présent exactement ce qu’elle a dû elle-même supporter au cours des dernières années: les bases militaires et les troupes de la puissance adverse se resserrent sur les frontières des Etats-Unis. Là-dessus, comme l’a souligné le président chinois Xi Jinping lors du Sommet du G20 à Hangzhou: la Chine poursuivra avec confiance ses intérêts dans la mer de Chine méridionale. Celle-ci se situe juste au-dessous de la côte orientale de la Russie. Cela ne se présente pas très bien pour les Etats-Unis.
Cependant, il n’y a pas que les divisions de défense côtière dans la Tchoukotka et les côtes du sud vers la Chine. L’armée de l’air russe a construit dix bases aériennes dans l’Arctique. L’organisation russe pour les constructions spéciales (Spetsstroy) développe actuellement les installations d’infrastructure de ces bases militaires aériennes dans le grand Nord, en Extrême-Orient et en Sibérie pour 20 000 militaires, leurs familles et des employés civils du ministère de la Défense.
Selon un rapport du site Internet «The National Interest», les avions de combat des 10 bases de l’armée de l’air sont équipés du redoutable Vympel R-37 (missile air-air) à très haute portée et qui est en mesure d’abattre de manière ciblée les avions américains AWACS et C4-ISTAR; ils peuvent également se déplacer sur une si grande distance qu’ils sont inaccessibles pour les avions de combat américains qui doivent protéger les AWACS et les C4-ISTAR. Les avions de combat russes peuvent en outre abattre avec une très grande précision les avions ravitailleurs des Américains, ce qui, lors de l’explosion du chargement de kérosène hautement inflammable, rend obsolète la possibilité pour l’équipage de s’échapper en utilisant leurs sièges éjectables. Un tir réussi transforme immédiatement le chargement de kérosène volant en boule de feu.
Viennent en outre les missiles air-air Nivator KS-17 qui portent déjà parmi les Américains le nom d’AWACS-killers et atteignent sûrement leur but sur une portée de 400 kilomètres. Ce sont les missiles air-air les plus lourds et les plus destructeurs n’ayant jamais été construits. L’armée de l’air indienne en possède afin d’armer ses SU-30MKI-FIGHTERJETS russes.

1500 soldats d’élite russes en Bolivie

Le réarmement ne s’arrête cependant pas à la frontière nord-ouest de l’Amérique. Le 6 septembre, l’agence Tass a rapporté que la Fédération de Russie avait envoyé 1500 soldats d’élite, les Spetsnaz, pour action immédiate en Bolivie. Cette mesure faisait partie d’un accord sur la collaboration militaire signé entre la Fédération de Russie et la Bolivie et appliqué sur le champ. Il s’agit là également d’une avant-garde – qui ne devrait pas s’en tenir au nombre de 1500 – se rapprochant des frontières étatsuniennes. La Bolivie voit la Russie comme un pays fraternel, avec lequel elle entretient d’excellentes relations, a fait savoir le ministre de la Défense bolivien. De son côté, la Russie voit en la Bolivie un partenaire prometteur, a répondu avec bienveillance le ministre de la Défense russe Shoigu.

Pas de nouveau Brésil

L’empressement de la Bolivie à collaborer avec la Russie doit être vu dans un contexte de crainte de devenir le prochain Venezuela ou le prochain Brésil où les Etats-Unis provoqueraient désordres et renversements politiques. Au Brésil, où Washington serait derrière la destitution de Dilma Rousseff, dont le successeur au poste de président, Michel Temer, a, selon des informations de Wikileaks, travaillé de longues années comme informateur des services secrets américains contre son propre pays. L’article indique ensuite que Temer va nommer Goldman Sachs et le FMI pour gérer et diriger l’économie brésilienne.
Lors du renversement de Dilma Rousseff, Temer était soutenu par le sénateur Aloysio Nunes qui a œuvré pour la destitution de celle-ci. Une fois que le renversement a abouti, Nunes est allé trois jours aux Etats-Unis pour y rencontrer des représentants du gouvernement américain. Parmi ceux-ci, on trouvait aussi des membres du US-Senate Foreign Relations Committee, de l’Albright Stonebridge Group (Présidente: Madeleine Albright) et l’ancien ambassadeur américain au Brésil, Thomas Shannon. De plus, l’actuelle ambassadrice des Etats-Unis au Brésil Liliana Ayalde est une femme qui, selon Wikileaks, a déjà été impliquée dans la chute du gouvernement paraguayen.

Avion-espion américain au-dessus de la mer Noire

La Russie s’est justifiée du renforcement massif de ses efforts militaires – dirigés à l’évidence contre les Etats-Unis – par le survol de la mer Noire, d’un des avions-espions américains P8-Poseidon, ayant tenté de pénétrer la semaine dernière, avec son transpondeur éteint, dans l’espace aérien russe. Il a été intercepté par un SU-27. Le Pentagone s’est ensuite plaint de ce que l’avion de combat russe ait opéré des manœuvres dangereuses et s’est approché de l’avion américain à une distance de 10 pieds. La tentative de pénétrer dans l’espace aérien russe est contre toutes les règles internationales et, serait en outre le prolongement des agressions américaines délibérées du 1er août, lorsque les Etats-Unis ont fait voler le long de la frontière nord de la Russie plusieurs bombardiers stratégiques pouvant transporter des armements nucléaires.
Si l’on prend en compte également le fait – déjà mentionné plus haut – que la Chine a ouvertement montré sa disposition de s’opposer aux activités américaines dans la région, et l’armement qu’a développé la Chine, il en résulte une nouvelle image de la situation internationale.

Une nouvelle image de la situation internationale

Avec son missile PL-15, la Chine a plongé les instances dirigeantes de l’armée américaine dans la perplexité. Les AIM-120 AMRAAM des avions de combat américains, vieux de plusieurs décennies, ne peuvent plus tenir la comparaison. «Que pouvons-nous opposer à cette menace?» a demandé le général Herbert Carlisle, commandant de l’Air Combat Command. Et il a exigé: «Le PL-15 et la portée de ce missile … nous devons tout simplement être capables de le surclasser.» En outre, les Chinois ont également développé avec le Chengdu-J-20, un avion de combat furtif, efficace et ultramoderne. Les Chinois dissimulent certes de nombreuses données, mais il est clair pour les militaires américains qu’ils ont là affaire à un avion optimisé capable d’atteindre une vitesse élevée et de très grande portée. En armant ces avions de combat de missiles PL-15, les Chinois peuvent détruire les avions ravitailleurs américains ainsi que des navires de guerre. Cependant, afin de permettre les opérations aériennes des avions de combat américains F-22 en mer, trois ou quatre avions ravitailleurs doivent, selon un RAND-Briefing, décoller toutes les heures pour délivrer 2,6 millions de gallons de kérosène aux avions de combat. Cela, Pékin le sait aussi. Les avions Chengdu J-20 n’ont qu’à cibler – à distance sécurisée – les lourds et maladroits avions-ravitailleurs avec des PL-15 à grande portée pour les tirer comme des pigeons et paralyser l’armée de l’air américaine dans les eaux extraterritoriales de Chine et des côtes orientales de la Russie.

Les Américains doivent se faire à l’idée d’une guerre menée dans leur propre pays

Si la Russie y ajouterait encore sa capacité à éliminer le très complexe système électronique AEGIS des forces armées américaines, les Etats-Unis ne pourraient à moyen terme plus se permettre aucune épreuve de force avec la Chine et la Russie dans cette région. Il ne serait pas possible aux bombardiers américains de pénétrer profondément en Chine et en Russie pour détruire les grandes villes et les centres importants par des attaques à la bombe, pas plus que de mener des opérations d’engagement dans les zones côtières de la Chine et de la Russie. L’Amérique est en train de perdre sa souveraineté aérienne sur la mer de Chine méridionale, région de grande importance avec les itinéraires commerciaux mondiaux et perd aussi son influence sur les Etats riverains qui voient le champion jusqu’ici incontesté provoqué et mis à mal.
En revanche, la Russie et la Chine ont de bonnes chances d’affronter les Américains le long de leur côte occidentale sur leur propre sol, dans de très dures attaques aériennes. Privées de leurs systèmes d’alerte électroniques, que la Russie peut désactiver, les possibilités de la défense antiaérienne seront restreintes. En combat aérien, les missiles de grande portée russes et chinois sont supérieurs à ceux des Américains. Cette fois-ci, les Américains doivent se faire à l’idée d’avoir la guerre dans leur propre pays. Toute la côte ouest, jusqu’à loin dans l’arrière-pays, serait touchée. Si les Etats-Unis jouaient la carte du nucléaire, la riposte consisterait en au moins une bombe atomique sur une grande ville américaine de la côte ouest.
La tendance esquissée ici montre à l’évidence que la Chine et la Russie veulent le faire voir clairement aux Américains et sont décidées, le cas échéant, à mettre leurs plans en œuvre. Le peuple américain n’est cependant psychologiquement absolument pas préparé à un tel scénario catastrophe. Il y aurait une explosion de panique déclenchant une tourmente anti-gouvernementale. Les Etats-Unis ne seraient pas en mesure de mener une telle guerre plus de deux semaines.    •
Par Niki Vogt – 13/9/16
Traduit de l’allemand par Horizons et débats

Quand l'Occident Viole Le Droit International!

« Je crois que la plupart de ceux qui m’ont critiqué veulent détourner l’attention de deux choses : premièrement, du problème des livraisons d’armes au Proche-Orient qui ne laisse aucuns doutes. L’Amérique, la France, l’Angleterre et l’Allemagne fournissent des armes au Proche-Orient », indique le journaliste.
Par ailleurs, selon lui, ses critiques comptent détourner l’attention du fait que son interview détruit la vision des choses proposée par le « mainstream » qui simplifie la crise syrienne. La réalité est pourtant toute autre, souligne Jurgen Todenhofer. Il explique également que ses critiques ont utilisé des arguments très faibles pour dénoncer son interview syrienne.
« Je dois dire — et c’est très important pour moi — que le soutien apporté aux insurgés par les pays occidentaux est une violation du droit international. C’est la même chose que mener une guerre d’annexion, c’est un crime de guerre », déclare le journaliste.
Ainsi, Jurgen Todenhofer compte soulever une question sensible. Le journaliste veut que ses concitoyens réfléchissent. Et si l’Allemagne était confrontée à des insurgés soutenus par des livraisons d’armes de la part d’un autre pays ?
Sputnik | 07.10.2016

Le Gabon : l’Algérie française d’Afrique équatoriale

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Hasard ou préméditation, tous les « dictateurs africains » n’apparaissent comme tels que lorsqu’ils s’attaquent à des multinationales. Ali Bongo est devenu, le temps d’une élection, le pilleur intolérable de l’économie gabonaise. La technique a été utilisée contre Laurent Gbagbo qu’on accusait d’employer les enfants dans les plantations de cacao ou Obiang Nguema dont la famille est sans cœur en Guinée équatoriale…


Pourquoi Ali Bongo est visé
J’ai entendu, sur les ondes d’une radio française, Antoine Glaser justifier les hésitations de Hollande à intervenir militairement au Gabon, entre autre, par le fait que le Gabon aurait perdu d’importance stratégique pour la France. Il n’y a pas plus grandes contre-vérités que cette affirmation. Dans le système gaulliste, les anciennes colonies françaises d’Afrique constituent encore l’un des axes majeurs de la diplomatie française. Aucune des sœurs africaines de Marianne (les « Mariannettes » d’Afrique) n’a perdu d’intérêt géostratégique pour la France. Le système Foccart organisé autour de la trilogie « surveiller, intervenir et punir » reste encore très fort. Elf n’existe plus, mais Total assume avec fierté l’actif et le passif de sa défunte sœur qui était devenue encombrante pour la France. L’ajustement de sa politique africaine pour en dissimuler sa vraie nature est un art consommé pour les Gaulois. C’est le Président Laurent GBAGBO qui s’était opposé à son ami, Robert Bourgi, sur la nature exacte de la conférence de Brazzaville de 1944. Le premier y trouvait là un ajustement organisationnel de la politique coloniale française quand le second qualifiait cette conférence de prémices d’une décolonisation française. En 1990, on a applaudi le discours de la Baule qui va se révéler n’être qu’une opération de recépage pour mieux rajeunir l’arbre du dispositif colonial en Afrique. 5 ans après la guerre de la France en Côte d’Ivoire, la crise électorale au Gabon rappelle que l’héritage colonial est loin d’être liquidé. La France n’entend pas quitter son pré-carré africain, en tout cas, pas de gré. L’issue de la crise gabonaise sera à la faveur de celui qui aura, au bout de négociations sécrètes, donné plus de garanties à la France quant à ses intérêts sauf si le peuple gabonais en prend conscience et oblige, une fois pour toutes, la France à liquider la succession gaulliste dans ce pays. Il leur faudra pour cela beaucoup de larmes et de sang comme en Algérie. Puisque, dans les faits, le Gabon est français, tout comme l’Algérie fut française, parce que, comme Houphouët en Côte d’Ivoire, Léon Mba lui aussi, a pleuré la rupture des fiançailles avec l’époux français avant de se réjouir à nouveau lorsque, grâce à Foccart, le fiancé gaulliste a accepté le concubinage avec ses courtisanes africaines. Or, dans les relations de concubinage, le concubin n’a aucun devoir vis-à-vis de la concubine. Il lui soutire les délices pendant des belles nuits, la nourrit de l’illusion d’un amour profond, lui administre quelques corrections lorsque la concubine se montre un peu réticente, ou lorsqu’elle cherche à se remettre dans un ménage sérieux avec un autre partenaire. C’est la caricature des relations franco-africaines que Pierre Biarnès, ancien correspond du journal le Monde pour l’Afrique décrit de façon lapidaire en ces termes : « consolider le pouvoir des dirigeants qui jouaient loyalement le jeu de l’amitié franco-africaine et faire sentir le mors à ceux qui regardaient un peu trop dans d’autres directions ; contrer en même temps les visées des puissances concurrentes dès qu’elle étaient jugées menaçantes ». Jouer le jeu de l’amitié franco-africaine, c’est ne pas titiller les multinationales qui sont les vrais détenteurs du pouvoir politique en France dans leur exploitation du Continent. Sinon l’on devient Laurent GBAGBO qui employait les enfants dans les plantations de cacao, Obiang Nguema dont la famille est sans cœur en Guinée équatoriale, Ali Bongo devenu, le temps d’une élection, le pilleur intolérable de l’économie gabonaise. Hasard ou préméditation, tous les « dictateurs africains » n’apparaissent comme tels que lorsqu’ils s’attaquent à des multinationales.
I/ Laurent Gbagbo contre les chocolatiers
Le 26 octobre 2000, Laurent GBAGBO devient Excellence le Président de la République Laurent GBAGBO, après sa victoire contre Robert Guei. Le jour même de sa prise de pouvoir, il est confronté à une terrible campagne médiatique par rapport à un charnier découvert à la lisière de la forêt du banco. Ce montage grossier alimente longtemps la presse internationale pendant toute la première année du mandat du nouvel élu ivoirien malgré le jugement rendu par le tribunal militaire qui s’était soldé par une relaxe des gendarmes accusés dans cette affaire. Alors que le nouveau gouvernement ivoirien tentait de contrer cette première médisante offensive médiatique, une autre campagne encore plus féroce s’annonce déjà dès la fin du premier trimestre 2001. Dans cette dernière campagne de dénigrement, le nouveau dirigeant ivoirien, qui occupe les fonctions de Président de la République depuis seulement à peine 6 mois, est accusé par un rapport de l’ONU d’employer des enfants dans les plantations de cacao. De tueur d’opposants, le Président Laurent GBAGBO passe également pour un esclavagiste d’enfants. La presse impérialiste, conditionnée à cette fin, se montre particulièrement féroce contre lui. Coïncidence hasardeuse ou calculée, ce rapport sort tout juste quelques jours après qu’un redressement fiscal de plus de 400 milliards de FCFA en provisoire ramené définitivement à 106 milliards de FCFA a été opéré par les services de l’inspection des finances sur l’entreprise SACO, filiale ivoirienne du géant suisse Barry Callebaut. Le redressement a été porté à la connaissance du groupe le 3 avril 2001. Juste quelques jours après, l’on découvre que la Côte d’Ivoire, leader mondial du cacao, emploie des enfants dans les plantations ivoiriennes. Le gouvernement ivoirien mettra plusieurs années et un trésor d’énergie pour se laver de cette image absolument falsifiée pour ceux qui connaissent un tout petit peu la sociologie ivoirienne. Dans la réalité, cette campagne suscitée par le géant chocolatier visait deux objectifs :
– Primo, détourner l’attention de l’opinion sur la fraude grossière à laquelle s’était livrée la multinationale dont le chiffre d’affaire annuelle dépasse de plusieurs fois le budget de la Côte d’Ivoire. En effet, l’opinion suisse à qui l’on donne une certaine vertu morale accepterait mal les pratiques mafieuses de l’un de ses fleurons économique dans un pauvre pays d’Afrique.
– Secundo, punir le gouvernement ivoirien qui n’a pas cédé aux pressions corruptives exercées sur lui pour faire tomber ce redressement. Gbagbo a osé tenir tête à un des patrons du cacao du monde, il faut qu’il en paie le prix.
Pourtant, la fraude organisée au niveau de Société Africaine du Cacao (SACO) dirigée au moment des faits par un certain Seydou Elimane Diarra PDG du groupe SACO-CHOCODI relève des pratiques mafieuses. En effet, dans le système de commercialisation du cacao, les fèves de cacao de mauvaise qualité (moisissure, gains de petite taille etc.) donnent droit à une décote fiscale à celui qui les exporte. L’Etat renonce à lui appliquer la totalité des droits uniques de sortie et les droits d’enregistrements. Les lots de ces produits sont taxés de moitié pour permettre à l’exportateur de conserver une bonne marge bénéficiaire. C’est une sorte de prime pour encourager les exportateurs qui prennent le risque d’exporter ces produits sous grade. Malheureusement, SACO qui achète ce produit et le transforme partiellement en pâte avant de l’exporter va, en complicité avec certains cadres ce qui restait encore de la fameuse CAISTAB, déclarer comme sous grade une bonne partie de son cacao exporté. Elle bénéficie donc d’abattement fiscal pour du cacao supposé sous grade alors que, en fait, il s’agit de cacao de première qualité. Cette fraude dure 10 ans de 1990 à 2000. Malheureusement pour l’administration fiscale, la prescription d’assiette en matière de droit de l’Enregistrement est de 5 ans. En d’autres termes, l’administration ne pouvait plus réclamer les impôts qu’elle n’a pas réclamé pour les années 1990, 1991, 1992, 1993, 1994. Elle s’est contentée de réclamer à l’entreprise SACO que les 5 dernières années. Ce qui donne le montant final de 106 milliards de FCFA grossièrement détournés par une société dirigée par un Ivoirien au profit d’une multinationale. Peut-on dire qu’il s’agit d’un simple hasard quand le nom de Seydou Diarra s’est retrouvé dans la poche française des premiers ministrables à la fameuse réunion de Kléber après le hold-up de Marcoussis. Dis-moi qui sont tes amis, je te dirai qui tu es. Malheureusement, cette pratique mafieuse d’exportation de bon cacao en cacao sous grade va refaire surface à partir de 2004 après les évènements de novembre 2004. Les résultats de l’enquête diligentée par le Président Laurent GBAGBO en 2008 en marge de l’instruction au pénal du vol présumé dans les structures de gestion café-cacao, seront bloqués par des personnes insoupçonnées qui avaient juré fidélité ad vitam aeternam au Président Laurent GBAGBO et que l’on retrouvera, en pole position, du côté de la rébellion du Golf. Complices avérés des multinationales, ces personnes ont eu du mal à prendre une direction autre que celle que leur a indiquée leurs partenaires dans la fraude pendant la crise, c’est-à-dire, le camp de la fraude. Toutes les multinationales cacaoyères qui ont financé la rébellion contre la Côte d’Ivoire sont mouillées dans cette fraude mise en place à partir de 2004.
II/ Obiang contre les consortiums pétroliers européens.
Le 3 Août 1979, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo renverse par coup d’Etat son oncle Francisco Macias Nguema. Il prend alors la tête d’un des pays les plus pauvres du monde. Eparpillée sur deux iles et sur une partie continentale, ce petit pays, ancienne colonie espagnole, l’unique d’ailleurs du Continent africain pour respecter le traité de Tordesillas du 15ème siècle qui partagea le monde entre les deux principales puissances de l’Epoque l’Espagne et le Portugal, la Guinée Equatoriale est, à cette époque, un coin du monde abandonné. Pour survivre, les Equato-Guinéens sont obligés d’aller chercher pitance dans la sous-région équatoriale, qui au Gabon, qui d’autre au Cameroun, les deux voisins avec lesquels ce pays partage une frontière terrestre, ou un peu plus loin, au Congo ou au Nigéria. En tout cas, c’est un pays sans ressources en plus d’être de gestion très difficile à cause de sa configuration. En effet, les deux îles qui composent le pays se situent à plusieurs centaines de kilomètres de la partie continentale. L’ile d’Annobon, située non loin des eaux territoriales angolaises se situe à un fuseau horaire de plus que le reste de pays. Pour ne pas arranger les choses, le colon espagnol n’y a laissé pour seul héritage solide que la seule foi catholique. Aucune infrastructure sociale sérieuse n’existe ni à Malabo, la capitale insulaire, ni à Bata, la capitale continentale. L’infrastructure scolaire correspondant au niveau le plus élevé est un lycée situé à Malabo. Pour sortir du pays par avion, les Equato-Guinéens étaient obligés de s’enregistrer d’avance sur une liste et lorsque le nombre de voyageurs atteignait le chargement d’un avion-cargo militaire, une compagnie espagnole leur envoyait un avion de transport de troupes militaires pour les faire voyager. Le nouvel homme fort du pays entreprend de faire des explorations. Même s’ils sont les damnés des Espagnols, il croit fermement que la nature ne peut pas, à son tour, les avoir condamnés. En effet, pourquoi alors que les eaux continentales Gabonaises dans son flanc oriental, nigérianes dans son septentrion et de l’Angola dans son Midi regorgent de grosses réserves de pétrole, celles, plus étendues de la Guinée Equatoriale en seraient-elles dépourvues ? Le Président Obiang se lance dans la prospection pétrolière dans les eaux territoriales guinéennes. Il confie, par réflexe naturel de tout colonisé, l’exploration à une société espagnole. Un permis d’exploration est concédé à cette dernière. A l’expiration de la concession, l’entreprise dit n’avoir rien découvert mais paradoxalement demande une prorogation de la concession. Ce que le patient Obiang renouvelle. A la fin de cette seconde concession, toujours rien, et l’entreprise espagnole demande un autre renouvellement de son permis d’exploration une troisième fois. Le Président Obiang trouve la démarche de l’entreprise espagnole suspecte. Celle-ci ne peut pas investir à perte et vouloir continuer d’investir. Il la soupçonne de lui cacher des choses surtout que, dans le même temps, le Président Obiang est informé des manœuvres de déstabilisation de son régime que mènent secrètement les services espagnols pour le compte de son opposant Severo Moto Nsa, exilé en Espagne. Le Président Obiang refuse de renouveler sa confiance au groupe espagnol. Il fait appel à un petit groupe américain qui va découvrir l’immensité des réserves pétrolières de 2 milliards de barils ainsi que des volumes impressionnant de gaz que les espagnols tentaient de cacher à Obiang. Le premier baril du pétrole est exploité en 1993. Depuis lors, tous les grands groupes pétroliers américains se sont donné rendez-vous dans ce qui était, jadis, considéré comme un pays abandonné. Les USA y ouvrent même une ambassade. A quelques mètres du village Bioko, naissent les premiers signes de la modernisation du petit maudit pays d’Afrique Equatoriale. Le Punto Europa, village moderne construit et habités par les travailleurs occidentaux du pétrole donne une allure de ville à Malabo. Mais les Espagnols, victimes de leur propre turpitude, ruminent leur colère et leur vengeance contre le Président Obiang. Dès 1995, le Président Obiang, que tous ignoraient, est devenu subitement un dictateur à abattre. Les media européens et les fameux défenseurs des droits de l’Homme surgissent comme des champignons après une première pluie. L’Espagne s’associe aux autres puissances européennes pour chasser le Président Obiang du pouvoir. Des pieds nickelés montent une opération d’envergure en 2004, une opération qui implique un certain Mark Thatcher qui n’est autre que l’enfant de Margaret Thatcher, Première femme Premier ministre d’Angleterre qui a formé avec Reagan le duo de charme de l’ultralibéralisme des années 80. Le coup consiste à chasser Obiang qui serait remplacé par son opposant historique mis au frais en Espagne. Le coup échoue grâce au Président Robert Mugabe du Zimbabwe dont les services ont eu vent. En effet, l’avion qui transportait le gros lot des mercenaires recrutés par le barbouze sud-Africain Mann Simon décolle d’ Harare pour déverser sa cargaison de criminels internationaux à Malabo. Le Président Mugabe informe son homologue équato-guinéen qui monte un comité d’accueil très musclé pour recevoir ces visiteurs indélicats. Ceux-ci seront cueillis à l’aéroport de Malabo pendant que le bénéficiaire politique de cette opération, l’opposant équato-guinéen qui avait déjà décollé de ses bases espagnoles dans un jet privé affrété à cette occasion, était encore dans les airs. Le coup foiré, l’entreprise médiatique de destruction de l’image d’Obiang prend de l’ampleur. Une lugubre association se crée pour porter plainte en France contre les Obiang pour biens mal acquis. Il faut dire que le comportement des enfants Obiang apporte de l’eau au moulin de leurs détracteurs. A la différence du père qui est très sobre, l’ainé des Obiang affiche un appétit immodéré pour le luxe. Ses sorties tapageuses en France, entre ses hôtels particuliers de luxe et ses grosses cylindrées, militent fortement contre le père qui a pourtant changé, en très peu de temps, l’infrastructure économique de la Guinée Equatoriale au point de jalouser un certain Bongo père, puis fils. Les relations entre ces deux pays voisins (Gabon et Guinée Equatoriale) vont vite se dégrader suite à un contentieux frontalier à forte odeur de pétrole finalement remporté par la Guinée Equatoriale. Les nombreux ennuis politico-judiciaires des Obiang en Europe montrent la ténacité de la rancune des anciens colonisateurs envers leurs anciennes colonies qui cherchent partenaire ailleurs. Si jusque-là l’Espagne n’a pas eu la peau du Président Obiang, c’est surtout grâce à la protection américaine. Tout le pétrole équato-guinéen est exploité par les grandes firmes américaines, Exon, Chevron, Mobil etc. Malheureusement, si cette amitié américaine le protège, l’exploitation du pétrole équato-guinéen n’échappe pas à la prédation. Profitant de la faiblesse de l’administration fiscale du pays, les multinationales américaines s’adonnent à d’énormes fraudes. Un travail fait par un cabinet international commis par le gouvernement équato-guinéen a débouché sur un rappel historique de plusieurs milliards de dollars américains. La fraude s’organise autour d’une double comptabilité, de la minimisation des quantités de pétrole vendues, d’une interprétation biaisée de la législation fiscale du pays. Le dossier est entré en phase de négociation politique. Il y a très peu de chance que les montants appelés dans le cadre de ce redressement fiscal soient payés au Trésor équato-guinéen. Ainsi souffrent les petits pays d’Afrique en face de la mafia financière des multinationales. C’est certainement ce qu’Ali Bongo va apprendre à ses dépens.
3/ BONGO contre ses anciens alliés
La dynastie Bongo règne sur le Gabon depuis pratiquement un demi-siècle. La gloire dès Bongo a commencé le 2 décembre 1967 lorsque Bongo père hérite du Gabon au décès du père fondateur : le vieux Léon Mba. Il s’appelle alors Albert-Bernard Bongo, ancien officier de l’armée française reconverti à la politique où il occupe le poste de Vice-Président du Congo du 12 novembre 1966 au 2 décembre 1967 dans l’attente de la mort quasi-certaine de Léon Mba. Son règne s’arrête naturellement suite à son décès survenu le 8 juin 2009, soit exactement 41ans, 6 mois et 6 jours. Son long règne est la contrepartie des offrandes faites par le Gabon à la France à travers son empire politico-financier ELF.
Le sort du pétrole gabonais a été scellé, pourrait-on dire, après les accords d’Evian du 18 mars 1962 qui ont mis fin à la guerre franco-algérienne, et ouvrirent en même temps la voie de l’indépendance de l’Algérie. La France voulait une Algérie française non pas seulement pour les belles plages ensoleillées de d’Alger et d’Oran, ou les belles falaises à la vue panoramique envoutante de Constantine mais, également pour son sous-sol très riche en pétrole. Dans les négociations sécrètes d’avant les accords d’Evian et même après, De Gaulle a tenté d’imposer le contrôle français sur le pétrole algérien en vain. L’échec de ses négociations secrètes plaça le Gabon au centre des intérêts stratégiques français. Au Gabon, la France n’a pas besoin de forcer la main à Léon Mba qui est plus francophile que De Gaulle lui-même. Il a été un militant ardent de la communauté française de 1958. A la dissolution de fait de cette communauté, Léon Mba avait proposé un schéma institutionnel franco-africain de même nature que le Commonwealth. Dans ce schéma, l’autorité du Président Français s’étendrait sur l’ensemble de ses anciennes colonies africaines qui seraient alors gérées par des premiers ministres, comme cela se fait entre le Canada, l’Australie, la nouvelle Zélande et la Couronne d’Angleterre. Il avait même proposé à cet effet que le drapeau tricolore apparaisse en filigrane sur les drapeaux des pays africains nouvellement indépendants. Donc, au Gabon, la France est chez elle. Dans la nuit du 17 au 18 février 1964, le vieux Léon Mba est déposé par une poignée d’officiers de l’armée. Mais ils hésitent à placer un homme à la tête de l’Etat, et attendent l’instruction de Paris. Jean-Hilaire Obame, ancien ministre des affaires étrangères est placé, malgré lui, à la tête d’un gouvernement éphémère. Finalement, Paris décide de réinstaller le vieux Léon Mba apeuré et affaibli et au pouvoir. Il est coaché comme un novice par Paris qui tente de le rassurer. A cet effet, Foccart dépêche auprès du vieil homme ses meilleurs éléments pour le soutenir. En 1966, Albert-Bernard Bongo est placé en embuscade par la France pour assurer la transmission du pouvoir entre le vieux cheval mourant Léon Mba et le nouvel étalon français, Bongo. Opération réussie à 100%. Depuis le 2 décembre 1967, El Hadj Oumar alias Albert-Bernard Bongo assure les intérêts français au Gabon et dans la sous-région. Ayant échappé à la vague des conférences nationales de 1990 et ayant succédé à Houphouët à la tête de l’empire Franco-RDA, Omar Bongo installe durablement et profondément son pouvoir au Gabon. Pour ce faire, il s’entoure, à partir des années 90, de trois mousquetaires tous tirés du giron familial.
Feu Mba Obame, ministre de l’intérieur. La rumeur le présente comme un enfant naturel d’Omar Bongo.
Jean Ping, ministre des affaires étrangères et époux de Pascaline Bongo, donc gendre du Président de la République.
Ali Bongo, ministre de la défense, enfant légitime du Président Bongo, donc oncle maternel des enfants Ping.
A la mort d’Omar Bongo, Ali Bongo sort vainqueur de la bataille fraternelle pour le contrôle de l’Etat qui l’a opposé à Mba Obame. Il est élu, sinon nommé par Sarkozy comme Président de la République, face à Mba Obame, qui avait été le réel vainqueur de cette confrontation fraternelle.
Entre temps, la découverte du pétrole en Guinée Equatoriale ouvre les yeux des Gabonais sur l’immensité du tort qui leur a été causé par le cartel Bongo-ELF. Obiang donne une véritable leçon de l’utilisation de l’argent du pétrole aux dirigeants Gabonais. En moins de 10 ans, la Guinée Equatoriale se métamorphose grâce à la manne pétrolière. Là où les dirigeants gabonais justifiaient l’absence d’infrastructures routières dans le pays par la densité de la forêt équatoriale, leurs voisins équato-Guinéens, enveloppés par la même forêt équatoriale, par ailleurs confrontés à des défis géographiques plus élevés, parsèment leur pays d’infrastructures routières modernes. Les hôtels de Luxe sortent de terre. Bata et Malabo font rêver les Librevillois. Oyala, la ville ultra moderne sortie de terre avec une université du futur en plein cœur de la forêt équatoriale, fait rougir de honte les dirigeants gabonais. Le nouveau chef de l’Etat, Bongo fils, entend changer le cours du destin de son pays confisqué par le fait de son propre père et de la France. Pour se faire, il n’a d’autres choix que de s’attaquer à certains tabous. Le rappel à l’ordre sous forme de contrôles fiscaux que le gouvernement gabonais opère sur les entreprises pétrolières françaises n’est pas du goût de Paris. La tête de Bongo est mise à prix. Or, cette tête ne coûte plus très cher pour trois raisons.
D’abord, 50 ans d’exercice du pouvoir par la famille Bongo a érodé définitivement l’estime du peuple pour l’actuel chef de l’Etat.
Ensuite, comme le fils Obiang, Ali Bongo a suffisamment étalé le faste de la famille Bongo en France.
Enfin, Ali Bongo n’est arrivé au pouvoir que par la seule volonté française.
L’élection de 2016 sonnait d’emblée comme un chant de hibou qui annonce le crépuscule des temps Bongo. Ali devrait perdre même s’il gagnait. C’est comme cela que marchent les amitiés franco-africaines. Elles ne résistent pas à l’épreuve du changement. Pourtant Ali n’avait pas d’autres choix que d’opérer quelques changements afin de réparer l’énorme préjudice que son père a fait subir au peuple gabonais.
Le peuple lui-même l’entendrait-il de cette oreille ? Rien n’est moins sûr.
Wait and see.
Source: Le Journal de l’Afrique no.25Investig’Action