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jeudi 20 octobre 2016

Pétrole, gaz, répression des opposants,… : LE SENEGAL S’EXPLIQUE DEVANT L’UE

Dans le cadre du dialogue avec l’Union européenne, le gouvernement a rencontré hier sa délégation accréditée à Dakar. Le pétrole, le fichier électoral et la situation des prisons étaient au cœur des débats, qui passionnent le monde politique et la société civile.
Le gouvernement sénégalais a réuni hier, lors d’un déjeuner de travail, les diplomates de l’Union européenne afin de les rassurer sur les dossiers qui agitent le landerneau politico-médiatique : il s’agit de la polémique sur le pétrole, le gaz, le fichier électoral dont la fiabilité est contestée par l’opposition, les mauvaises con­ditions carcérales… Bien évi­dem­­ment, le climat politico-social est délétère,  comme l’atteste la dernière marche de l’opposition, qui promet de sillonner les ambassades occidentales pour dénoncer les «dérives» du régime en place. Ainsi, les ministres Mankeur Ndiaye (Affaires étrangères), Me Sidiki Kaba (Justice), Abdoulaye Daouda Diallo (Intérieur), Thierno Alas­sane Sall (Énergie) et Birima Mangara (Budget) ont dressé aux diplomates de l’Ue la situation socio-économique du pays.
Sur la situation énergétique, le ministre Thierno Alassane Sall a livré toutes les informations aux diplomates sur les contrats pétroliers. Cette démarche rencontre l’adhésion de l’Ue. «C’est un débat social important que les autorités mènent déjà. Le pétrole et le gaz sont des ressources importantes qui nécessitent la mobilisation de tous les Sénégalais dans l’intérêt de tous», déclare Joaquim Gonzalez Ducay, chef de la délégation de l’Ue au Sénégal, qui salue la démocratie sénégalaise. «L’U­nion européenne est en phase avec le gouvernement sur cette question», se félicite Mankeur Ndiaye.
À son tour, Abdoulaye Daouda Diallo a exposé la situation du fichier électoral avec la confection des cartes d’identité. Le ministre de l’Intérieur a également juré la main sur le cœur que le calendrier républicain sera respecté avec la tenue des élections législatives en 2017 tandis que, assure-il, les Locales et la Présidentielle sont calées en 2019. Pour sa part, Me Sidiki Kaba a sollicité l’aide de l’Ue à l’endroit du Sénégal pour la fin des longues détentions préventives en milieu carcéral.
Reconnaissant devant la Délégation européenne que les prisons sénégalaises souffrent de surpeuplement, le Garde des Seaux a indiqué que le gouvernement entend construire d’autres maisons de détention. Initiateur de la rencontre, Mankeur Ndiaye s’est réjoui des succès de la diplomatie sénégalaise matérialisée, selon lui, par la présidence du Conseil de sécurité de l’Onu que doit occuper le Sénégal au mois de novembre. Pour rappel, le Sénégal siège dans cette prestigieuse instance de l’Onu en qualité de membre non-permanent pour la période 2016-2017.
bgdiop@lequotidien.sn

mardi 18 octobre 2016

La Russie et la Chine se préparent à une guerre – au seuil même de l’Amérique

Pour empêcher une nouvelle grande guerre …

avion-de-guerre
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La Fédération de Russie a effectué, du 5 au 10 septembre, l’un des plus grands exercices militaires jamais exécutés, «Caucase 2016». 120 000 soldats et officiers ont participé à cet exercice de défense. Selon l’agence Tass, tout cela a eu lieu dans le voisinage immédiat de la péninsule de Crimée. Il n’y aurait jamais eu plus de 12 500 participants à l’exercice en même temps, a annoncé le 9 septembre Valéry Guérassimov, chef de l’état-major général russe. Des représentants des ministères et des membres de la banque centrale russe y ont également pris part.
Guérassimov a décrit les manœuvres militaires comme un «entraînement militaire intensif». Il s’agissait d’un test difficile pour tous les gradés, qui a également mis les organismes de contrôle militaires à dure épreuve et testé leurs capacités de coordination des opérations des forces armées unies.

Un avertissement clair pour l’Occident

L’ampleur même de ces manœuvres et le choix de l’endroit peuvent être considérés, sans qu’on ait besoin de le souligner de façon explicite, comme un avertissement clair à l’Occident afin qu’il n’utilise pas la question de l’«annexion de la Crimée» et ne mette pas à trop rude épreuve la patience de la Russie dans le Donbass. On a appris en même temps la construction projetée jusqu’en 2018 d’une ligne de défense côtière à la pointe orientale de la Russie.
Une semaine avant le début de l’exercice militaire «Caucase 2016», le ministre russe de la Défense Shoigu a fait état de la création d’une unité spéciale dans la région de la Tchoukotka impliquant d’énormes dépenses en personnel et en matériel. La décision a été prise en 2015 et fait «partie d’un plan d’installation d’un système unifié de défense depuis la côte arctique au Nord jusqu’au territoire de Premorja au Sud». Le but en est de sécuriser les Iles Kouriles et la mer de Béring ainsi que d’assurer la protection des routes maritimes de la flotte dans le Pacifique et d’accroître la combativité de la marine nucléaire. Les nouvelles divisions doivent assurer la défense des régions très faiblement peuplées de la côte orientale de la Fédération de Russie.

Des divisions russes à la frontière orientale de la Russie

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Le communiqué n’en dit pas plus. Par rapport à ces deux nouvelles, il est vraiment intéressant de noter que la Fédération de Russie adresse un message tout à fait clair à Washington. Jusqu’à présent, la Russie n’avait aucune division défensive côtière. Les frontières ouest de la Russie se trouvent sur le continent européen et du côté est, désert, il n’y avait aucune nécessité à défendre les côtes contre l’Alaska qui se trouve en face, elle aussi pratiquement déserte. Il n’y a aucune indication, ni sur ce à quoi une défense côtière orientale doit ressembler, ni sur son déploiement où sur l’armement prévu. Jusqu’à présent – à l’époque soviétique –, il y avait des forces navales en mer Baltique, dans l’océan Arctique, en mer Noire et dans le Pacifique assurant la défense des côtes russes. Pourquoi met-on alors en place des divisons terrestres entières le long des côtes?
Une division est une grande organisation de forces terrestres capable de mener un affrontement «interarmes», c’est-à-dire infanterie, génie militaire, défense NBC, blindés, service de santé, missiles et artillerie lourde … bref, tout l’attirail du «Grand Cirque». Dorénavant, plusieurs divisions seront installées le long de la côte orientale.

Pas plus de 90 kilomètres de l’Alaska

Un coup d’œil sur la carte, et on se rend compte que le point le plus avancé du nord-est de la Russie n’est séparé des Etats-Unis que par le détroit de Béring. Là, où il est le plus étroit, les deux superpuissances ne se trouvent pas à plus de 90 kilomètres l’une de l’autre. L’Alaska n’est qu’à un jet de pierre. Mais qu’y a-t-il en Alaska, à part des élans, des loups, des ours, des rennes et quelques villages?
Il y a déjà quelques bases militaires américaines pas tout à fait anodines, telle la base Elmendorf Air Force à Anchorage. C’est là qu’on trouve non seulement les derniers modèles d’avions de combat F-22-Raptor, capables d’en décoller pour intercepter les bombardiers stratégiques russes, mais aussi le Norad pour la zone d’Alaska, le Command of the 11th Air Army et Fort Richardson, avec la 4th Brigade Combat Team (parachutistes) de la 25e division d’infanterie.
Les avions de combat américain auraient à peine le temps de décoller en cas de guerre
Comme mentionné plus haut, les divisions pourraient aussi être équipées de missiles de différentes sortes. Dans l’une de ses analyses, l’analyste militaire Sergej Ischenko a remarqué que si la Russie installait le long de sa côte orientale des rampes de lancement mobiles pour le système de missiles balistiques à courte portée Iskander, les F-22-Raptors des Américains auraient à peine le temps de décoller pour intercepter les bombardiers russes. Comme nous l’avons appris avec le cas «Donald Cook» et d’autres démonstrations de force des Russes, ces derniers peuvent paralyser complètement l’électronique militaire américaine, ce qui se produirait très vraisemblablement également en Alaska, plongeant dans le noir tous les postes d’observation et d’alerte. «Tout comme au temps de la guerre froide, les troupes des bases militaires d’Elmendorf et de Fort Richardson iront se coucher chaque soir avec un mauvais pressentiment», résume Ischenko.

Avec les USA, la Russie applique ce qu’elle a dû elle-même supporter

La Russie applique à présent exactement ce qu’elle a dû elle-même supporter au cours des dernières années: les bases militaires et les troupes de la puissance adverse se resserrent sur les frontières des Etats-Unis. Là-dessus, comme l’a souligné le président chinois Xi Jinping lors du Sommet du G20 à Hangzhou: la Chine poursuivra avec confiance ses intérêts dans la mer de Chine méridionale. Celle-ci se situe juste au-dessous de la côte orientale de la Russie. Cela ne se présente pas très bien pour les Etats-Unis.
Cependant, il n’y a pas que les divisions de défense côtière dans la Tchoukotka et les côtes du sud vers la Chine. L’armée de l’air russe a construit dix bases aériennes dans l’Arctique. L’organisation russe pour les constructions spéciales (Spetsstroy) développe actuellement les installations d’infrastructure de ces bases militaires aériennes dans le grand Nord, en Extrême-Orient et en Sibérie pour 20 000 militaires, leurs familles et des employés civils du ministère de la Défense.
Selon un rapport du site Internet «The National Interest», les avions de combat des 10 bases de l’armée de l’air sont équipés du redoutable Vympel R-37 (missile air-air) à très haute portée et qui est en mesure d’abattre de manière ciblée les avions américains AWACS et C4-ISTAR; ils peuvent également se déplacer sur une si grande distance qu’ils sont inaccessibles pour les avions de combat américains qui doivent protéger les AWACS et les C4-ISTAR. Les avions de combat russes peuvent en outre abattre avec une très grande précision les avions ravitailleurs des Américains, ce qui, lors de l’explosion du chargement de kérosène hautement inflammable, rend obsolète la possibilité pour l’équipage de s’échapper en utilisant leurs sièges éjectables. Un tir réussi transforme immédiatement le chargement de kérosène volant en boule de feu.
Viennent en outre les missiles air-air Nivator KS-17 qui portent déjà parmi les Américains le nom d’AWACS-killers et atteignent sûrement leur but sur une portée de 400 kilomètres. Ce sont les missiles air-air les plus lourds et les plus destructeurs n’ayant jamais été construits. L’armée de l’air indienne en possède afin d’armer ses SU-30MKI-FIGHTERJETS russes.

1500 soldats d’élite russes en Bolivie

Le réarmement ne s’arrête cependant pas à la frontière nord-ouest de l’Amérique. Le 6 septembre, l’agence Tass a rapporté que la Fédération de Russie avait envoyé 1500 soldats d’élite, les Spetsnaz, pour action immédiate en Bolivie. Cette mesure faisait partie d’un accord sur la collaboration militaire signé entre la Fédération de Russie et la Bolivie et appliqué sur le champ. Il s’agit là également d’une avant-garde – qui ne devrait pas s’en tenir au nombre de 1500 – se rapprochant des frontières étatsuniennes. La Bolivie voit la Russie comme un pays fraternel, avec lequel elle entretient d’excellentes relations, a fait savoir le ministre de la Défense bolivien. De son côté, la Russie voit en la Bolivie un partenaire prometteur, a répondu avec bienveillance le ministre de la Défense russe Shoigu.

Pas de nouveau Brésil

L’empressement de la Bolivie à collaborer avec la Russie doit être vu dans un contexte de crainte de devenir le prochain Venezuela ou le prochain Brésil où les Etats-Unis provoqueraient désordres et renversements politiques. Au Brésil, où Washington serait derrière la destitution de Dilma Rousseff, dont le successeur au poste de président, Michel Temer, a, selon des informations de Wikileaks, travaillé de longues années comme informateur des services secrets américains contre son propre pays. L’article indique ensuite que Temer va nommer Goldman Sachs et le FMI pour gérer et diriger l’économie brésilienne.
Lors du renversement de Dilma Rousseff, Temer était soutenu par le sénateur Aloysio Nunes qui a œuvré pour la destitution de celle-ci. Une fois que le renversement a abouti, Nunes est allé trois jours aux Etats-Unis pour y rencontrer des représentants du gouvernement américain. Parmi ceux-ci, on trouvait aussi des membres du US-Senate Foreign Relations Committee, de l’Albright Stonebridge Group (Présidente: Madeleine Albright) et l’ancien ambassadeur américain au Brésil, Thomas Shannon. De plus, l’actuelle ambassadrice des Etats-Unis au Brésil Liliana Ayalde est une femme qui, selon Wikileaks, a déjà été impliquée dans la chute du gouvernement paraguayen.

Avion-espion américain au-dessus de la mer Noire

La Russie s’est justifiée du renforcement massif de ses efforts militaires – dirigés à l’évidence contre les Etats-Unis – par le survol de la mer Noire, d’un des avions-espions américains P8-Poseidon, ayant tenté de pénétrer la semaine dernière, avec son transpondeur éteint, dans l’espace aérien russe. Il a été intercepté par un SU-27. Le Pentagone s’est ensuite plaint de ce que l’avion de combat russe ait opéré des manœuvres dangereuses et s’est approché de l’avion américain à une distance de 10 pieds. La tentative de pénétrer dans l’espace aérien russe est contre toutes les règles internationales et, serait en outre le prolongement des agressions américaines délibérées du 1er août, lorsque les Etats-Unis ont fait voler le long de la frontière nord de la Russie plusieurs bombardiers stratégiques pouvant transporter des armements nucléaires.
Si l’on prend en compte également le fait – déjà mentionné plus haut – que la Chine a ouvertement montré sa disposition de s’opposer aux activités américaines dans la région, et l’armement qu’a développé la Chine, il en résulte une nouvelle image de la situation internationale.

Une nouvelle image de la situation internationale

Avec son missile PL-15, la Chine a plongé les instances dirigeantes de l’armée américaine dans la perplexité. Les AIM-120 AMRAAM des avions de combat américains, vieux de plusieurs décennies, ne peuvent plus tenir la comparaison. «Que pouvons-nous opposer à cette menace?» a demandé le général Herbert Carlisle, commandant de l’Air Combat Command. Et il a exigé: «Le PL-15 et la portée de ce missile … nous devons tout simplement être capables de le surclasser.» En outre, les Chinois ont également développé avec le Chengdu-J-20, un avion de combat furtif, efficace et ultramoderne. Les Chinois dissimulent certes de nombreuses données, mais il est clair pour les militaires américains qu’ils ont là affaire à un avion optimisé capable d’atteindre une vitesse élevée et de très grande portée. En armant ces avions de combat de missiles PL-15, les Chinois peuvent détruire les avions ravitailleurs américains ainsi que des navires de guerre. Cependant, afin de permettre les opérations aériennes des avions de combat américains F-22 en mer, trois ou quatre avions ravitailleurs doivent, selon un RAND-Briefing, décoller toutes les heures pour délivrer 2,6 millions de gallons de kérosène aux avions de combat. Cela, Pékin le sait aussi. Les avions Chengdu J-20 n’ont qu’à cibler – à distance sécurisée – les lourds et maladroits avions-ravitailleurs avec des PL-15 à grande portée pour les tirer comme des pigeons et paralyser l’armée de l’air américaine dans les eaux extraterritoriales de Chine et des côtes orientales de la Russie.

Les Américains doivent se faire à l’idée d’une guerre menée dans leur propre pays

Si la Russie y ajouterait encore sa capacité à éliminer le très complexe système électronique AEGIS des forces armées américaines, les Etats-Unis ne pourraient à moyen terme plus se permettre aucune épreuve de force avec la Chine et la Russie dans cette région. Il ne serait pas possible aux bombardiers américains de pénétrer profondément en Chine et en Russie pour détruire les grandes villes et les centres importants par des attaques à la bombe, pas plus que de mener des opérations d’engagement dans les zones côtières de la Chine et de la Russie. L’Amérique est en train de perdre sa souveraineté aérienne sur la mer de Chine méridionale, région de grande importance avec les itinéraires commerciaux mondiaux et perd aussi son influence sur les Etats riverains qui voient le champion jusqu’ici incontesté provoqué et mis à mal.
En revanche, la Russie et la Chine ont de bonnes chances d’affronter les Américains le long de leur côte occidentale sur leur propre sol, dans de très dures attaques aériennes. Privées de leurs systèmes d’alerte électroniques, que la Russie peut désactiver, les possibilités de la défense antiaérienne seront restreintes. En combat aérien, les missiles de grande portée russes et chinois sont supérieurs à ceux des Américains. Cette fois-ci, les Américains doivent se faire à l’idée d’avoir la guerre dans leur propre pays. Toute la côte ouest, jusqu’à loin dans l’arrière-pays, serait touchée. Si les Etats-Unis jouaient la carte du nucléaire, la riposte consisterait en au moins une bombe atomique sur une grande ville américaine de la côte ouest.
La tendance esquissée ici montre à l’évidence que la Chine et la Russie veulent le faire voir clairement aux Américains et sont décidées, le cas échéant, à mettre leurs plans en œuvre. Le peuple américain n’est cependant psychologiquement absolument pas préparé à un tel scénario catastrophe. Il y aurait une explosion de panique déclenchant une tourmente anti-gouvernementale. Les Etats-Unis ne seraient pas en mesure de mener une telle guerre plus de deux semaines.    •
Par Niki Vogt – 13/9/16
Traduit de l’allemand par Horizons et débats

Le pemier ministre Irakien annonce l'offensive pour rependre mossoul

 Le Premier ministre irakien, Haïder al-Abadi, a annoncé le début de la bataille de Mossoul. La totalité de la presse atlantiste se réjouit de la libération à venir de la ville, actuellement occupée par Daesh.
En réalité, l’armée irakienne ne joue ici qu’un rôle de façade. La véritable puissance de feu appartient à la Coalition conduite par le Pentagone, puis aux unités anti-terroristes (Forces spéciales) dépendant du Premier ministre, et enfin par les milices chiites, kurdes et sunnites.
Les habitants de Mossoul avaient accueilli Daesh et une partie d’entre eux le soutiennent. Ils n’adhèrent pas pour autant à toute son idéologie, mais voient en lui le bras par lequel ils peuvent retrouver leur puissance d’avant le renversement du président Hussein.
Dans le cas où Daesh opposerait une résistance, le Pentagone n’a aucun scrupule à bombarder indistinctement les 1,5 million d’habitants de la ville. Il a toutefois fait construire un camp d’urgence pour abriter 800 000 personnes susceptibles de fuir les combats. Mais il n’a rien prévu pour les soigner ou les nourrir.
En réalité, Daesh devrait se retirer de Mossoul et se replier librement en Syrie, comme cela a déjà eu lieu à Falloujah [1]. Dès lors, Washington pourrait accepter la paix civile en Syrie et laisser Damas se débrouiller avec Daesh.

«Si la Russie ne s’attaque pas Daesh, comment expliquer la libération de Palmyre?»

Depuis février les Etats-Unis promettent de séparer les forces soi-disant modérées de celle du Front Al-Nosra, et n'ont toujours pas réussi à le faire, s’indigne Daniel McAdams, le directeur exécutif de Ron Paul Institut.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a qualifié les combats à Alep en Syrie de la «pire catastrophe humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale». Il a ajouté que la Russie pourrait y mettre fin, mais ne le fait pas, accusant Moscou de commettre tous les jours des «crimes contre l'humanité».
RT : John Kerry a accusé la Russie de se servir de la présence d'Al-Nosra et de Daesh en Syrie comme d’un prétexte pour apporter son soutien militaire à Bachar el-Assad. Est-ce vraiment l'attitude de la Russie ?
Daniel McAdams (D. M.) : Selon les déclarations du département d'Etat lui-même, à Alep-Est la Russie se bat contre l’Al-Qaïda. Ce sont aussi les Etats-Unis qui disent que ces soi-disant rebelles modérés et Al-Qaïda sont désespérément entremêlés.
Les Etats-Unis promettent depuis février de démêler ses soi-disant rebelles modérés d'Al-Qaïda, mais n'ont pas été en mesure de le faire. Donc, les mots de Kerry n'ont aucun sens de toute façon

Les Etats-Unis continuent à prétendre qu'il y a un groupe de «modérés» qui peut transformer la Syrie en une démocratie exemplaire
Tout comme l'affirmation que la Russie ne se bat pas contre Daesh. Je crois avoir des souvenirs sur un petit endroit appelé Palmyre qui a été libéré de Daesh plus tôt cette année par la Russie – soit l’un des premiers pas dans la grande mission consistant à virer Daesh du pays. Donc, John Kerry se contredit. Il n’est tout simplement pas crédible dans ce qu'il affirme.
Les Etats-Unis continuent à prétendre désespéramment qu'il y a un groupe de «modérés» qui peuvent prendre le dessus en Syrie et la transformer en une démocratie exemplaire ou remplacer Bachar el-Assad. Le nœud du problème est le fait que, quand il est temps pour les Etats-Unis de faire pression [pour accomplir des choses] ou de se taire, ils ne sont pas en mesure de faire pression. Il y a un certain nombre de petits groupes soi-disant modérés – mais je me demande si Washington envisagerait la situation où un groupe aux Etats-Unis ayant utilisé des armes contre son propre gouvernement afin de le renverser, pourrait être considéré comme modéré aux Etats-Unis. Je pense que, probablement, non.
RT : Un slogan d’une publicité américaine : «la Marine américaine – une force mondiale qui se bat pour le bien». Les Etats-Unis ont récemment admis ne pas avoir ciblé Al-Nosra pendant des mois. Pensez-vous que ce soit une bonne stratégie pour assurer la paix dans le pays ?
D. M. : En ce qui concerne le slogan da la Marine : ils l’ont raccourci, le slogan complet étant «Une force pour le bien du complexe militaro-industriel». Ils ont dû le raccourcir pour qu’il corresponde au format d’un autocollant de voiture ! [rires] Mais les Etats-Unis ne peuvent pas lutter contre l’Al-Qaïda, car l’Al-Qaïda est mêlé au soi-disant modérés, qui, je pense, sont en vérité des «licornes». La rencontre de John Kerry et Boris Johnson en est un autre exemple. Je pense que le secrétaire d’Etat américain veut faire changer Boris Johnson de rhétorique, réthorique qui a été très belliqueuse cette semaine.
L'hypocrisie de ce que les Etats-Unis considèrent comme le «droit international» est maintenant visible aux yeux de tous
Johnson a dit qu’il fallait des «zones d'exclusion aérienne» - quelque chose que son propre Premier ministre ne soutenait pas. Ce même Boris Johnson qui a salué la libération de Palmyre par la Russie plus tôt cette année, l'ayant trouvée d'une «précision impitoyable». Donc, je pense que John Kerry est allé à Londres pour retenir un peu Johnson et dire que ce n'était pas le chemin à suivre. Je pense que Boris Johnson était un peu trop enthousiaste en imitant le partenaire Washington
RT : Kerry vient de dire que l'Occident envisageait de nouvelles sanctions contre la Russie à cause de la crise à Alep ... mais n'est-ce pas l'Amérique qui fait dans l'ingérence militaire en Syrie, n'ayant pas reçu l'autorisation de Damas ?
D. M. : Eh bien, je pense que l'hypocrisie de ce que les Etats-Unis considèrent comme le «droit international» est maintenant visible aux yeux de tous. Mais John Kerry a également dit que c’était «la pire catastrophe depuis la Seconde Guerre mondiale», que les gouvernements russe et syrien ciblaient délibérément les hôpitaux et les civils à Alep-Est. Si mes souvenirs sont bons, il y a eu trois batailles pour Fallujah. A Alep quelque 500 personnes ont été tuées - des civils, je veux dire, et c’est terrible. Mais dans la première bataille de Fallujah en 2004, probablement 700-800 civils ont été tués. Il y a eu une autre bataille pour libérer Fallujah de Daesh, qui est apparu suite à l'invasion américaine de l'Irak plus tôt cette année, avec un nombre incalculable de civils tués. Donc, une fois de plus, c’est de l'hypocrisie. Il est normal de raser Fallujah parce que les terroristes y sont, mais on n'autorise pas [les Russes] à procéder ainsi à Alep-Est.

source: rt.com

Tunisie : l'état d'urgence prolongé de trois mois

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a annoncé la prolongation de trois mois l'état d'urgence instauré dans le pays il y a presque un an en raison d'une série d'attaques djihadistes sanglantes.
Le président tunisien, a annoncé le 18 octobre, une prolongation de 3 mois de l'état d'urgence. Cette mesure d'exception sera appliquée «sur tout le territoire tunisien à partir du 19 octobre», soit jusqu'à janvier 2017, indique un communiqué de la présidence. La décision a été prise après concertation avec le président de la chambre des députés et le chef du gouvernement, conformément à l’article 80 de la Constitution.
L'état d'urgence permet notamment d'interdire les grèves et les réunions «de nature à provoquer ou entretenir le désordre», de fermer provisoirement «salles de spectacle et débits de boissons» ou encore de «prendre toute mesure pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature».
La Tunisie vit sous état d’urgence continu depuis l’attentat du 24 novembre 2015, après une attaque contre un bus de la garde présidentielle à Tunis. Douze agents avaient été tués dans cette attaque revendiquée par Daesh. Le pays en est à son quatrième état d'urgence consécutif.  
La Tunisie avait été la cible d'attaques de Daesh, en mars et juin 2015, respectivement au musée du Bardo à Tunis ainsi que sur une plage et dans un hôtel de Sousse. Soixante personnes, dont 59 touristes étrangers, sont mortes.

Source; rt.com

Tunisie : l'état d'urgence prolongé de trois mois

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a annoncé la prolongation de trois mois l'état d'urgence instauré dans le pays il y a presque un an en raison d'une série d'attaques djihadistes sanglantes.
Le président tunisien, a annoncé le 18 octobre, une prolongation de 3 mois de l'état d'urgence. Cette mesure d'exception sera appliquée «sur tout le territoire tunisien à partir du 19 octobre», soit jusqu'à janvier 2017, indique un communiqué de la présidence. La décision a été prise après concertation avec le président de la chambre des députés et le chef du gouvernement, conformément à l’article 80 de la Constitution.
L'état d'urgence permet notamment d'interdire les grèves et les réunions «de nature à provoquer ou entretenir le désordre», de fermer provisoirement «salles de spectacle et débits de boissons» ou encore de «prendre toute mesure pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature».
La Tunisie vit sous état d’urgence continu depuis l’attentat du 24 novembre 2015, après une attaque contre un bus de la garde présidentielle à Tunis. Douze agents avaient été tués dans cette attaque revendiquée par Daesh. Le pays en est à son quatrième état d'urgence consécutif.  
La Tunisie avait été la cible d'attaques de Daesh, en mars et juin 2015, respectivement au musée du Bardo à Tunis ainsi que sur une plage et dans un hôtel de Sousse. Soixante personnes, dont 59 touristes étrangers, sont mortes.

Source; rt.com