Rechercher dans ce blog

lundi 31 octobre 2016

Méditation : guide pour débuter

La méditation apporte, en très peu de temps, calme, bien-être et recul sur notre vie. Une clé vers le bonheur qui attend d’être saisie : vous serez vite surpris par son efficacité !
  • Méditation 
  • Introduction
  • À quoi ça sert ?
  • Les fausses vérités sur la méditation
  • Débuter simplement

Introduction

Pour bien commencer l’année, parlons d’une expérience simple et fondamentale. Elle a le pouvoir de changer notre vie et c’est pour cette raison qu’elle nous fait rencontrer une des plus grandes difficultés qui soit : le faire.
En effet, la méditation permet de prendre du recul sur le quotidien, permettant d’en acquérir le contrôle. Cette prise de distance entraîne une nouvelle perception de qui nous sommes : elle fait donc peur.
La méditation requiert la volonté de faire un pas vers la découverte et le développement personnel. Si vous lisez ceci, c’est probablement que vous cherchez à accomplir cette étape.
Comme cette pratique est souvent empreinte de tout un tas de mythes qui la métamorphose en une montagne infranchissable, voici un guide simple issu de mon expérience qui vous permettra de vous y essayer en douceur.
Un conseil avant de commencer : essayez de le faire chaque jour.
Plus vous y arriverez, plus vous aurez de contrôle sur votre vie.
Si vous vous apercevez que vous ne l’avez pas encore fait, prenez une minute pour faire le minimum (voir ci-dessous au paragraphe « La méditation demande beaucoup de temps »).

À quoi ça sert ?

Commencer la journée par une courte méditation change radicalement notre façon de vivre. Avoir l’esprit apaisé par ces quelques minutes de concentration nous permet de mettre en action notre génie et nos connaissances sans même en avoir conscience.
Elle représente aussi un moment privilégié pendant lequel nous ne nous occupons que de nous.
La méditation est donc bénéfique pour le corps, par un bien-être de relaxation, pour l’esprit, par un bien-être de concentration, et pour l’âme, par le bien-être simple que nous nous offrons en la pratiquant.
Même pratiquée en milieu de journée, la méditation apporte, en très peu de temps, calme, bien-être et recul sur la situation et l’environnement, aussi stressants soit-ils.
Elle est accompagnée d’une prise de conscience de soi, de notre quotidien autant que notre personnalité. Cela permet d’accroître la perception du monde qui nous entoure ainsi que celle de notre monde intérieur.

Les fausses vérités sur la méditation

Lorsque je me suis imaginé essayer la méditation pour la première fois, ça ressemblait à un ermite en haillons assis en tailleur face aux collines de la campagne chinoise en apnée transcendantale pendant des jours sans boire ni manger. Autant dire que ça ne m’a pas encouragé !
Je dois être assis en tailleur
Nul besoin d’être assis jambes croisées, en tailleur, en lotus ou que sais-je, pour méditer. Sans l’habitude d’une telle position, la douleur et l’inconfort prennent vite le dessus sur la concentration, quelle que soit l’activité choisie.
Il est possible de méditer dans n’importe quelle position qui soit confortable : assis bien droit sur une chaise ou un canapé, à la maison, au bureau, en voiture ou en avion, allongé sur un lit, sur le sol ou sur une planche de surf, ou même debout, en faisant la queue à la caisse du magasin ou en marchant dans la rue.
Je dois m’installer dans un silence absolu
L’environnement idéal pour la méditation dépend de chaque personne. Certains me disent qu’ils leur faut une pièce silencieuse sans aucune interaction visuelle ou sonore, d’autres qu’ils méditent chaque matin assis dans le métro, et d’autres qu’ils s’aident d’une atmosphère de bruits de la nature, d’un guide de méditation audio ou de la flamme d’une bougie.
Personnellement j’utilise une musique douce (Aroshanti par exemple) lorsque j’ai du mal à me concentrer, que ce soit chez moi ou dans un taxi.
La méditation demande beaucoup de temps
De la même façon que nous nous préparons à nous glisser dans nos draps le soir, nous pouvons établir un rituel pour nous glisser avec délectation dans chaque nouvelle journée : se lever dans le calme matinal, passer aux toilettes, boire un grand verre d’eau, méditer pendant 5, 12 ou 20 minutes selon le temps disponible.
Si c’est trop, il est possible d’utiliser le temps passer dans les transports. Plutôt que de vérifier sans arrêt l’écran d’un smartphone, on peut fermer les yeux et respirer en conscience, en observant le flot de pensées puis en se concentrant à nouveau sur l’inspiration et l’expiration.
Si c’est encore trop, voici l’exercice de méditation le plus simple et rapide à exécuter que je connaisse (je viens de le chronométrer en 45 secondes) :
Placez la main droite à plat sur votre coeur, la main gauche sur votre ventre, fermez les yeux.
Prenez 3 grandes respirations abdominales (en laissant le ventre se gonfler) en visualisant que l’air entre par votre coeur et ressort par le nez, doucement et librement.
Essayez pendant cette courte période de ne vous concentrer que sur la respiration et les battements du coeur.
C’est tout : vous venez d’effectuer une méditation très efficace pour booster votre humeur et votre concentration !
Notez le bien-être, le calme, la chaleur et le temps que vous venez de vous accorder.
Notez aussi l’éventuelle tentation que vous avez eu de vouloir prolonger ce simple exercice.
Je dois trouver un guru
Même s’il est toujours intéressant de bénéficier de l’expérience des autres, aujourd’hui je vous propose de commencer à vous faire votre propre expérience, comme si vous aviez la possibilité, là, maintenant, de goûter à un nouveau plaisir de la vie pendant quelques minutes, juste pour vous, en toute intimité.
Tout comme en dégustant un nouveau plat, je me fie à mes sens et à mon instinct pour me guider.
Faites de même ici : utilisez votre instinct et vos sens pour vous guider dans la recherche et la perception de votre bien-être.
Je dois rester seul
La méditation n’est pas forcément un exercice qui se pratique seul : j’ai participé à des méditations en groupe qui m’ont beaucoup appris.
Chaque élément présent dans mon environnement de méditation influe sur ce qui peut en rejaillir. La présence des autres est donc un facteur intéressant pour moi.
Enfin, lorsqu’il s’agit d’expérimenter une nouvelle pratique, je trouve souvent plus aisé et instructif d’apprendre et de partager avec des personnes qui ont la même intention. Mais au fait, qui a dit que la méditation devait se faire assis seul en apnée transcendantale pendant des jours sans boire ni manger face aux collines de la campagne chinoise ?
Je dois faire le vide
Le vide (i.e. ne penser à rien) est un des nombreux objectifs accessibles par la méditation.
Cependant, comme je vais l’expliquer plus loin, ce n’est pas le vide de l’esprit que nous recherchons ici mais l’observation et la prise de contrôle. Cela me semble un but plus intéressant et plus facile à atteindre dans un premier temps.

Débuter simplement

Internet regorge d’articles et de techniques sur la méditation : il en existe bien des types avec des difficultés variables.
Mon but ici est de commencer simplement : libre à vous ensuite de choisir la voie qui vous semble correspondre le mieux à vos besoins.
Étape 1 : choisissez un lieu et un moment de la journée (ou plusieurs)
J’ai remarqué qu’il m’était plus facile de pratiquer la méditation lorsque je m’étais choisi un lieu et un moment réservés à cette activité chaque jour.
Une fois ce lieu et ce moment choisis, il ne reste plus qu’à suivre le planning chaque jour (établi pour vous comme pour votre entourage).
Étape 2 : choisissez une durée
Je vous propose les durées suivantes selon votre disponibilité : 5, 12 ou 20 minutes.
Utilisez un chronomètre (il y en a un dans votre téléphone qui est déjà réglé en mode avion) qui sonnera harmonieusement à la fin de cette durée.
Cet outil me permet de ne pas avoir à me soucier du temps imparti à cette activité même si, avec la pratique, j’ai acquis la notion du temps qui a passé.
Étape 3 : installez-vous confortablement
L’idéal est de n’avoir aucun inconfort dans votre position et de pouvoir relaxer les membres du corps.
Faites en sorte d’avoir le dos soutenu droit, de manière à avoir la tête en équilibre sur la colonne vertébrale sans effort.
Étape 4 : respirez (*)
Après avoir réglé votre sonnerie, fermez les yeux et respirez aussi calmement et naturellement que possible, sans forcer sur la durée de l’inspiration ou de l’expiration.
Sentez, écoutez, profitez de cette respiration. Elle représente la vie qui est en vous.
Étape 5 : observez
De même que vous sentez votre respiration, sentez et écoutez les battements de votre coeur.
Si vous n’y parvenez pas, posez une main sur votre coeur. Prenez contact avec lui.
Consciemment ou non, vous faites cette méditation pour votre bien-être : sentez comme votre coeur bat pour vous. Il représente votre amour pour vous-même.
Pendant les quelques minutes de cette méditation, vous allez avoir l’opportunité de vous observer.
Observez les réactions de votre corps apportées par la relaxation : muscles détendus, mouvements de l’appareil digestif…
Continuez de vous concentrer sur votre respiration.
Assez rapidement des pensées vous viennent à l’esprit. Quelles qu’elles soient, observez-les.
Observez le fait que ces pensées-là se sont présentées précisément à ce moment-là.
Ne vous jugez pas pour cela. Ne vous blâmez pas pour cela.
Et même si votre réflexe est de vous juger ou de vous blâmer : observez le fait que vous avez ce réflexe d’auto-critique.
Puis retournez à votre respiration.
Votre intelligence connait mille ruses pour vous déconcentrer alors que la méditation vous porte sur le chemin de la découverte personnelle.
Observez, puis retournez à votre respiration.
Dernière étape : ouvrez les yeux
Lorsque votre alarme indique la fin de la séance, gardez les yeux fermés.
Prenez quelques secondes pour vous remercier de ce temps accordé à vous-même et à votre bien-être.
Si vous le pouvez, imaginez que vous vous prenez dans les bras pour un hug chaleureux, un remerciement du fond du coeur le temps d’une respiration.
Il est temps de reprendre le cours des activités de la journée.
Ouvrez les yeux.

Félicitations !

(*) note à propos de l’étape 4 : respirez
Dans le cas d’une méditation solitaire, il peut m’être difficile de me concentrer uniquement sur ma respiration.
J’utilise alors un mantra (une formule simple) que je répète en pensée à chaque inspiration et chaque expiration et que je choisis selon l’inspiration du moment ou la problématique à laquelle je cherche une réponse : amour, pardon, bonheur, etc.
Une autre technique (apprise en conférence avec Deepak Chopra) consiste à partir de notre nom. En anglais ça donne « I am John Smith ». Après quelques respirations la formulation devient « I am John », puis après encore quelques respirations « I am » qui se transforme en un son « A-ham ». Je la trouve intéressante car elle permet de commencer par un procédé intellectuel centré sur soi qui, peu à peu, laisse la place à une concentration plus « universelle ».
Encore une fois, à vous de tester ce qui vous profite le mieux.
Note générale sur la pratique
J’ai intentionnellement tourné les différents éléments de cette technique vers le soin accordé à soi-même au cours de la méditation.
Si vous en ressentez le besoin, dirigez votre pratique de la méditation vers le rapport aux autres et au reste de l’univers.
La seule chose qui me semble importante : faites-le chaque jour, avec harmonie, patience et amour 🙂
Crédits photo : suc


Ce texte a été retenu pour un carnaval d’articles autour du thème « Comment la spiritualité influe sur notre connaissance de soi ? »
Cet événements « à la croisée des blogs » est lancé par le site developpementpersonnel.org et organisé par Tatiana du site tatianaecoto.com.
L’article de lancement se trouve ici : Comment la spiritualité influe sur notre connaissance de soi
Bonne lecture ! 🙂

vendredi 21 octobre 2016

Macky case ses partisans: La preuve

Les 150 membres du Haut Conseil des collectivités territoriales sont désormais connus. Après les 80 qui ont été indirectement élus, le président Macky SALL a signé le décret portant nomination des 70 autres membres de cette nouvelle institution. Une liste loin d’avoir été ficelée au hasard. D’abord, il y a ces responsables politiques bien connus du landerneau politique sénégalais pour avoir antérieurement, occupés des postes de responsabilités. C’est le cas des anciens ministres Aliou SOW,  Landing SAVANE, Souty TOURE ; de Badara Mamaya SENE, Samba Bathily DIALLO, Aliou DIA, Me Ousmane SEYE etc. Ensuite, il y a les militants de l’APR qui foisonnent. Maël THIAM, administrateur du parti de Macky, Lala Aïcha FALL, présidente de la Coalition des Femmes Mackystes pour l’Emergence (COFEM). Il y a également les alliés avec Massène NIANG coordonnateur du Mouvement pour le socialisme et l’unité (MSU), Maguette THIAM ancien SG du PIT. Le président Macky SALL n’a pas non plus oublié les chefs religieux, les «citoyens ordinaires » comme il les appelait. Issa Laye THIAW, fils du Khalife des Layènes, Mamadou Mahmouth NIASSE,  El had Moustapha GUEYE.
Mais le chef de l’Etat n’a pas griffonné des noms sans prendre en compte la capitale qui échappe à la mouvance présidentielle. En plus de Maël THIAM, de Samba Bathily DIALLO, le leader de l’APR a jeté son dévolu sur des responsables à même de tenir tête à Taxawu Dakar dans la capitale.
WALFnetliste1
liste2
liste-fin


liste1

liste2
liste-fin

jeudi 20 octobre 2016

Répression de la marche de l'oppostion: J.PDias «recadre» Abdoulaye D. Diallo et le Préfet

Répression de la marche de l'oppostion: J.PDias «recadre» Abdoulaye D. Diallo et le Préfet

SENXIBAR- On ne parle pas le même langage dans la mouvance présidentielle. Suite à la marche réprimée de l’opposition le 14 octobre dernier, des voix discordantes s'élèvent chez les alliés du Président de la République. Membre de la coalition "Macky 2012", Jean Paul Dias a pris le contre-pied de Macky Sall et cie. Au micro de la RFM et repris par l'AS, M.Dias est sorti hier du bois pour faire feu sur Abdoulaye Daouda Diallo et le «petit préfet» de Dakar. Sur les ondes de la RFM, le leader du Bloc centriste Gaindé (Bcg)ccuse les deux protagonistes d’avoir saboté la marche de l’opposition. Pour lui, le ministre de l’Intérieur et le préfet de Dakar sont les seuls responsables du désordre qui a prévalu lors de cette marche. Pour le membre de la coalition Macky2012, un «minable » arrêté préfectoral ne saurait remettre en cause le droit constitutionnel à la marche. Très remonté, l’ancien responsable libéral dénonce l’attitude «irresponsable » des forces de l’ordre qui ont poursuivi les opposants du rond point RTS à l’avenue Bourguiba. Cette situation de guerre ouverte entre le pouvoir et l’opposition est incompréhensible dans la mesure où le dialogue national a été lancé il y a 8 mois par le Président. 
Le journal l'AS mentionne que la sortie du secrétaire général du BCG se déroule ans un contexte marqué par la convocation au tribunal de son fils, Barthélémy Dias dans une affaire de meurtre.

Khalifa Sall se prononce sur L'affaire Diaz Fils

Le maire de Dakar, Khalifa Sall qui était, ce matin, au Tribunal pour soutenir son camarade de parti, Barthélémy Dias, a déclaré que cette affaire épousait tous les contours d’une affaire politique, au vu du timing de la réouverture de ce dossier qui défraie la chronique depuis 2011.khalifaa

Les coïncidences semblent troublantes pour Khalifa Sall qui dénonce une stratégie de politique politicienne.
« D’abord, il faut rendre grâce à Dieu et prier sur le Prophète Mohammed (PSL) et aussi prier pour le repos de l’âme de Ndiaga Diouf et nous en profitons pour renouveler nos condoléances. Il faut se féliciter que Barthélémy Dia ait eu gain de cause. Car, quand il a été débouté, il a demandé à être jugé. Ca fait maintenant cinq ans et on l’attrait à la barre aujourd’hui en connaissant sa situation spécifique. C’est procès politique, d’autant que depuis 2011, Barthélémy Dias a demandé à être jugé et il a fait la prison pour cela. Maintenant, on l’attrait tout en connaissant sa situation particulière » a fustigé Khalifa Sall, au Tribunal de Dakar

TOP 7 Des Presidents qui s'accrochent au Pouvoir

Ils sont arrivés au pouvoir soit par les armes, soit par les urnes. Ceux-ci ont tout fait pour y rester pendant longtemps. En Afrique rarement les présidents changent. Certains présidents au pouvoir depuis le siècle dernier, ont déjà validé leurs tickets de réélections. Reste à savoir qui bâtera le record de longévité détenu par Omar Bongo, l’ex-président du Gabon, sui a fait 41 ans aux commandes de son peuple.
1 — Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée Equatoriale) au pouvoir depuis 1979
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale, depuis 1979)
2 — José Eduardo Dos Santos (Angola)  au pouvoir 1979
José Eduardo Dos Santos (Angola, depuis 1979)
3- Denis Sassou N’Guesso ( Congo) au pouvoir depuis 1979, mais en discontinu

Denis Sassou-Nguesso (République démocratique du Congo, depuis 1979 mais en discontinu)

4 — Paul Biya (Cameroun)  au pouvoir 1982
Paul Biya (Cameroun, depuis 1982)
5 — Yoweri Museveni (Ouganda) au pouvoir depuis 1986
Yoweri Museveni (Ouganda, depuis 1986)
6-  Robert Mugabé (Zimbabwé) au pouvoir depuis 1987

Robert Mugabe (Zimbabwe, depuis 1987)

7- Idriss Deby Into (Tchad) au pouvoir depuis 1990
Idriss Déby Itno (Tchad, depuis 1990)

La corruption dans l’univers de la presse en ligne: Entre chantage et diffamation … Bienvenue dans l’univers mafieux des chasseurs de primes…


La corruption dans l’univers de la presse en ligne: Entre chantage et diffamation … Bienvenue dans l’univers mafieux des chasseurs de primes…
Sauf à vouloir nager à contre-courant ou à se voiler la face, personne ne peut, aujourd’hui, nier que le monde de la presse en ligne est devenu la principale zone de prédilection de chasseurs de primes  aux pratiques peu orthodoxes. Le spectre de la diffamation et du chantage plane sur la tête de tout honnête citoyen qui aura la malchance de se mettre sur le chemin de ces raquetteurs sans scrupule. 
Pour ces derniers, les règles d'éthique et de déontologie n’ont pas grande valeur. Le maitre-mot est argent. Pourvu seulement que le donneur soit généreux pour obtenir ce qu’il veut au grand dam de ses ennemis. De rocambolesques affaires sur fond de chantage et de diffamation, démontrent,  si besoin est,  de toute l’urgence qu’il y’ à  assainir ce milieu infesté de brebis galeuses qui ne vivent que par et pour la tortuosité. On se rappelle encore, et non sans le regretter, de l’affaire Cheikh Amar qui avait affolé la toile et choqué plus d’un. On pourrait encore citer d’autres cas les uns plus troublants que les autres... 
Combien sont-ils à voir leur vie voler en éclats par la faute d’un chasseur de primes cupide, sans foi, ni loi ? Combien de ménages sont détruits à cause de la cupidité d’un raquetteur perfide ? On ne saura jamais le dire avec exactitude !  D’ailleurs, il serait  curieux qu’il n’en soit pas ainsi, eu égard, au manque  d’organisation qui assaille ce milieu. Les quelques sites d’informations refusant encore, de courber l’échine, face à cette tendance dévastatrice qui honore peu le métier de journaliste, donnent  encore des raisons de respecter la presse en ligne.    
Des modus operandi aussi divers que variés… 
Loin d’un simple épiphénomène, le chantage et la corruption dans l’univers de la presse en ligne ont  de beaux jours devant eux.  Les auteurs  redoublent,  de  jour en jour,  d’ingéniosité, pour faire tomber leurs cibles dans leurs traquenards.  Si ce n'est pas des journalistes qui protègent certaines personnes, ce sont de simples photographes qui monnayent leurs services en échange de visas, de waris ou encore de contacts avec certains ministères. Dans ce jeu de dupe, il est possible de passer de complice en victime, selon la tournure des choses. Hallucinant ! 
D’autres pseudo-journalistes plus futés, n’hésitent pas à se servir d’infos sensibles et compromettantes,  pour faire chanter leurs cibles. Mieux encore,  certains patrons de presse commanditent des articles  compromettants,  puis passent par leurs confrères qui vont négocier le prix du retrait des articles avec la victime. Qui l’eut cru ! 
Quelques conseils pour les victimes… 
La principale arme de ces arnaqueurs est la peur et l’affolement de leurs victimes. Ils publient un article vous concernant et attendent que fassiez signe pour négocier. Alors ne réagissez pas ! Cela est d’autant plus vrai que même si vous négociez avec l’auteur de l'article pour qu’il le retire, il est fort probable qu’il le passe à un de ses complices qui vous fera chanter à nouveau. Pire encore, certains sites ont des tarifs d’articles  peoples ou politiques à retirer ou à publier. Par ailleurs, certaines  filles en quête de popularité passent par ces chasseurs de primes pour trouver un prince charmant dans l’univers du jet set.   
Leral détient des preuves solides de l’existence de ces corrompus, mais se garde par commodité de ne pas publier leurs noms. Ces derniers se cachent toujours sous le masque de sites  crédibles pour atteindre leurs objectifs. 
Les professionnels de la presse en ligne  dénoncent le manque d’assainissement du milieu… 
Tous les acteurs de la presse en ligne contactés par la rédaction de Leral sont quasi- unanimes sur la question. Selon eux, le manque d’organisation, pour ne pas dire d’assainissement du milieu,  est la principale source de tous ces maux.  
Mountanga Cissé, porte-parole de l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel) : « C’est un phénomène très déplorable…» 
Joint par la rédaction de Leral, Monsieur Mountanga Cissé, porte-parole de l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel),  déplore le phénomène, même s’il avoue ne pas détenir personnellement des preuves de son existence. 
« C’est un phénomène très déplorable qui décrédibilise la presse en ligne. D’ailleurs, les internautes doivent pouvoir reconnaitre les sites qui livrent des contenus monnayés, de celles qui traitent l’information en toute impartialité. Au niveau de notre instance, nous avons des moyens de pression qui nous permettent de rappeler à l’ordre  les sites réfractaires. C’est tout d’abord le blâme. Si cela n’est pas efficace, la commission éthique et déontologie peut saisir le Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (CORED) ». Pour le moment, c’est tout ce que nous avons comme moyen en attendant que l’Etat assainisse davantage le milieu.   
Et monsieur Cissé d’ajouter qu’ « il est arrivé que l’Appel exclu de l’association un membre,  parce que ce dernier refusait  de se conformer aux règles d’éthique et déontologie». 
Massamba Kane, PDG de Senenews prône pour la sanction … 
Patron du site d’information Senenews, Monsieur Massamba Kane n’y est pas allé par quatre chemins pour fustiger le  phénomène. 
« Personnellement, je n’ai jamais vécu un cas  de corruption dans le cadre de mon travail. Mais, personne ne  peut, par contre,  nier que c’est un phénomène qui existe réellement. Et, il faudrait que des solutions soient trouvées pour venir à bout de tout ça » a-t-il déclaré.    
Pour le PDG de Senenews, si les faits de corruption sont avérés, il faut demander à ce que l'organe soit sanctionné et que l'auteur réponde  pénalement de ses actes. 
  
Tange tandian, administrateur du site  Vipeople pointe du doigt la responsabilité de l’Etat 
Tout comme ses confrères,  Tange tandian ne nie pas l’existence de la corruption dans le monde de la presse en ligne et pointe du doigt l’Etat. 
« C’est un phénomène qui existe bel et bien. Les hommes politiques en savent quelque chose » a-t-il déclaré. 
Après avoir cité de nombreux cas, il renvoie la faute à l’Etat, et plus particulièrement, au  ministère de la communication qui ne fait rien pour assainir le milieu.   
« Certains administrateurs de sites n’ont même pas le niveau de Cm2.     Il faut que les populations apprennent à distinguer les vrais sites d’informations, des raquetteurs sans scrupule », fustige-t-il. 
Avant d’ajouter:« Il est urgent d'assainir ce monde infesté par des chasseurs de primes sans formation et malhonnêtes,  dont le seul dessein est de capter de l'argent indûment au détriment de la noblesse d'une profession qui part en lambeaux. Cependant, il reste des supports qui ne sont pas des suppôts d'une propagande et d'un chantage. C'est un réconfort au milieu d'une corbeille pleine de reproches ». 
  
Abdoulaye FALL, Leral.net

Esclavage en Mauritanie : comment affronter le déni ?



Alors que les opinions internationales font preuve de vigilance quand au respect des droits de l’Homme, étrangement, l’esclavage persistant en Mauritanie suscite beaucoup trop d’indifférence et pourtant 18% de la population y vit encore aujourd’hui en esclave. Dans son article, Asmâa Bassouri,dénonce fermement le silence organisé en chaine depuis le sommet de l’Etat jusqu’à la base autour de l’esclavage. 

Ce fléau est certes réprimé par la loi mauritanienne mais que faire quand le phénomène persiste dans la loi du silence ? Que faire quand même les religieux s’en mêlent et laissent croire aux esclaves que leur sort est normal et voulu par Dieu ? L’auteure fait alors des propositions pertinentes pour tenter de lutter contre l’ignominie.

Sous l’œil observateur mais indifférent de la communauté internationale, la pratique de l’esclavage se perpétue en Mauritanie, qui est estimée encore aujourd’hui à quelques 600.000 esclaves, soit 18% de la population.

Le ciblage impitoyable des militants d’ONG anti-esclavagistes, met en relief l’hypocrisie du régime en place, cherchant manifestement à faire perdurer le statu quo. Pourquoi la situation des esclaves en Mauritanie peine-t-elle à évoluer ?

Officiellement aboli en 1981, pour ensuite être successivement incriminé en 2007, puis considéré comme crime contre l’humanité en 2015, l’esclavagisme fait l’objet d’une stratégie de l’autruche où pouvoirs politique, judiciaire et religieux, seraient tous complices.

D’abord, les dirigeants au pouvoir semblent non seulement être peu enclins à éradiquer cette pratique, mais placent dans leur ligne de mire les militants abolitionnistes mobilisés sur la question, en même temps qu’ils continuent à interdire l’entrée en Mauritanie à certaines ONG notoires. Ils adoptent une attitude "négationniste" réfutant catégoriquement l’existence d’un tel phénomène sur leurs terres, quand bien même l’adoption successive des lois pénales sus-indiquées, prouve le contraire.

Une adoption qui – rappelons-le – servait uniquement d’alibi que dicte notamment la préservation des relations extérieures, étant donné qu’elle n’a pas été accompagnée sur le plan économique et social, de mesures nécessaires pour éduquer les esclaves et permettre leur insertion sur le marché du travail. Beaucoup ne sont même pas encore conscientisés par rapport à leur état d’esclave, faute de sensibilisation.

Pour remonter un peu dans l’histoire, ce manque de volonté politique serait dû et, à la structure féodale de la société mauritanienne, laquelle nourrit et entretient la culture esclavagiste.

A la croisée des chemins entre le monde arabe et l’Afrique noire, la population mauritanienne est dirigée par les Beydanes, dits encore Maures blancs, de descendance arabo-berbère qui soumettent les populations noires à des violations flagrantes des droits de l’Homme, après les avoir capturés et leur avoir assigné les tâches jugés avilissantes.

Dès la naissance, le rang social de l’individu est déterminé – noble ou esclave – avec citoyenneté pleine et entière pour le premier, contre un déni d’humanité pour le second, qui reste la propriété de son maître.

Ce dernier peut le faire travailler pendant de longues heures sans rémunération, abuser de lui ou le torturer, et bien évidemment le vendre s’il le veut. L’abolition effective de l’esclavage serait une menace aux intérêts des beydane . Cela bouleverserait la société et aurait pour conséquence de redistribuer les cartes.

Si cette stratification sociale n’est pas maintenue, l’influence des beydanes en pâtirait grandement d’un point de vue politique, d’où le déni total face à la persistance de l’esclavagisme. Ceci d’autant qu’affranchir les esclaves reviendrait à « offenser » les notables pour lesquels la possession d’esclaves symbolise leur statut dans un pays pauvre dont ils contrôlent l’économie.

Ensuite, les esclavagistes bénéficient d’une totale impunité, les juges refusant de connaître d’affaires d’esclavagisme sous prétexte que cette pratique a été abolie par les textes, et que la traite des esclaves en marchés publics n’existe plus. Or, l’abolition reste purement théorique, et le commerce des esclaves a changé de forme (échange, cadeaux de complaisance… etc.).

Il s’en suit que les esclaves fugitifs sont souvent remis à leurs maîtres par la police. Tout effort visant à identifier et poursuivre les responsables s’en retrouve alors bloqué. La loi n’est plus dans ce cas le refuge de l’opprimé, mais l’arme de l’oppresseur. Elle n’est plus un bouclier, mais une épée. Même certains milieux intellectuels se sont montrés complaisants en n’usant pas des médias pour dénoncer l’impunité.

L’attitude des juges s’inscrit dans la lignée de l’inertie politique relativement à la question. Une attitude honteuse s’élevant au rang de déni de justice, compte tenu du droit national abolitionniste existant, mais aussi et surtout des engagements internationaux de la Mauritanie dans ce sens, ayant ratifié au moins cinq instruments, y compris la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, dont le mutisme des dirigeants à propos du sort des esclaves en Mauritanie nous confirme encore une fois, qu’à l’école des droits de l’Homme, le continent africain continue d’être un élève médiocre.

Par ailleurs, la religion telle que manipulée par les maîtres sur aval des chefs religieux, contribue au conditionnement psychologique des esclaves qui chercheront rarement à s’affranchir. Sur la base d’une interprétation erronée du Coran et des traditions prophétiques, on leur inculque que servir leurs maîtres est un devoir religieux, et que toute désobéissance mène à l’enfer.

L’attachement des esclaves à leurs maîtres en devient dès lors des plus puissants, dédoublé de la peur du chômage et de n’avoir nulle part où aller, la dépendance économique étant aussi l’un des meilleurs moyens d’asservir les esclaves.

Abolir l’esclavage dans un pays où il est ancestralement enraciné reste un processus long et difficile, étant donné les bouleversements économiques et psychologiques qu’il impliquerait. Mais une chose reste sûre, la seule promulgation d’une loi sans aucune force d’application est de la poudre aux yeux. Une approche globale agissant sur tous les leviers susceptibles de remettre en cause le statu quo actuel est nécessaire.

Cela commence par la mobilisation de la communauté internationale pour faire suffisamment pression sur le régime afin qu’il soit contraint d’honorer ses engagements et de faire appliquer les lois en vigueur, par tous les moyens légaux et diplomatiques, y compris la suspension de toute aide financière pour obliger le gouvernement à prendre au sérieux l’éradication de l’esclavage, voire la saisine de la Cour Pénale Internationale par voie de résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU.

A côté de la promulgation de lois, le gouvernement doit fournir les conditions de leur application, notamment des tribunaux spéciaux pour accélérer les procédures. De même, il faudrait éviter que des magistrats descendants d’esclavagistes ou détenant eux-mêmes des esclaves instruisent ce genre d’affaires en raison du conflit d’intérêt.

Ensuite, il est fondamental que les institutions et hommes religieux, en collaboration avec la les médias et la société civile, puissent reconnaître que l’esclavage n’a aucun fondement religieux et mener des campagnes de sensibilisation auprès de la population pour dévaloriser cet acte abominable.

La sensibilisation, l’éducation et la formation sont en effet des instruments incontournables pour faciliter l’émancipation des esclaves. Enfin, il est impératif de penser à leur insertion professionnelle que ce soit via l’emploi salarié ou l’entrepreneuriat, notamment en leur octroyant des prêts.

Pour autant, il serait utopique d’espérer que les dirigeants au pouvoir – qui se meuvent dans un monde statique – initient d’eux-mêmes une quelconque mesure. Il est besoin de pression interne et externe sur les politiques pour rompre avec ce déni de réalité laissant se perpétrer des pratiques rétrogrades du Moyen-âge.

Asmâa Bassouri, doctorante en droit international, Université Cadi Ayyad Marrakech (Maroc).

Article publié en collaboration avec Libre Afrique

source: Ndarinfo