
Nuit et jour, jour et nuit, notre esprit divague. Il est comme qui
dirait hypnotiser par les beaux paysages de l’utopie. Hélas Eldorado quand tu
nous tiens ! Nul doute, l’homogénéisation sur le plan culturel, économique
voir politique de la terre lève véritablement un coin de voile sur toutes
méconnaissances vis-à-vis de son semblable. De ce fait, fascinés par la beauté
de toutes ces grandes villes et mégalopoles, bien informés sur les affaires des
autres contrées, illusionnistes. Certains, ont cette manie de penser qu’en
occident ou dans les pays du golf la vie
est tout simplement rose. Ainsi, les
jeunes africains frappés par une pauvreté sans commune mesure mettent en péril
leur vie dans l’espoir de trouver de meilleurs jours. En effet, à l’heure
actuelle dans la quasi-totalité des pays africains : l’émigration qu’elle
soit clandestine, ou même légale perdure
et atteint un niveau alarmant malgré ses ravages. Véritablement, à
l’instar des plages sénégalaises, il n’est pas rare de voir, une vague de
migrants emmagasinés à l’intérieur de pirogues comme des sardines. Aux visages
sombres, ils accomplissent la traversée
de l’atlantique- laissant derrière eux :
femmes, filles, mères…sans se soucier des conséquences résultant de leur acte.
Si d’aucuns périssent au cours même de cette traversée, d’autres arrivés à bon
port grâce au « Mektoub » qui fait bien les choses, sont néanmoins,
victimes de rejet. Par ailleurs, les
jeunes diplômés ne sont également pas en reste, car la fuite des cerveaux, est
désormais un phénomène incontestable.
Parallèlement, les paradis terrestres à l’image de Dubaï, Katar, et l’Arabie saoudite sont des destinations
privilégiées où nos frères et sœurs exploités, violés, tués parfois rencontre des difficultés notoires face
auxquelles l’on ne peut être que sidéré. Dès lors, s’aventurer de façon
illégale ou de manière on ne peut plus légale, le nouveau crédo que se lance
les jeunes est de naturellement partir, mais partir pour ne peut être plus
jamais revenir. Le chômage, la pauvreté, sont les facteurs auxquels nous
décernerons le palm d’or. La difficulté de trouver du travail, le fait d’être
plus pauvre qu’un «rat d’église » pousse
davantage ces derniers à méditer sur leur futur. De ce fait, l’émigration est
le seul moyen, absurde voir obtus, certainement, mais l’unique échappatoire
pour atteindre leur but. Tout compte fait, les conséquences qui en découlent sont multiples.
Abandonnés à leur sort toute sorte de dérives
se présente à eux : le dépaysement, la violence, l’alcoolisme, la
prostitution, bref la dégradation
profonde des mœurs de nos valeurs socio- culturelles sont tous des séquelles
résultant de ce périple. Le requin des eaux en vaut-il vraiment la peine. Je
pense que non !bâtissons l’utopie que ce beau rêve se matérialise et devenons ainsi les architectes de la nouvelle Afrique.
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