Rechercher dans ce blog

vendredi 23 février 2018

L’émigration, un requin des eaux ! une chronique de Mariama Doucouré


  


Résultat de recherche d'images pour "photo des migrants en mer"





                           
Nuit et jour, jour et nuit, notre esprit divague. Il est comme qui dirait hypnotiser par les beaux paysages de l’utopie. Hélas Eldorado quand tu nous tiens ! Nul doute, l’homogénéisation sur le plan culturel, économique voir politique de la terre lève véritablement un coin de voile sur toutes méconnaissances vis-à-vis de son semblable. De ce fait, fascinés par la beauté de toutes ces grandes villes et mégalopoles, bien informés sur les affaires des autres contrées, illusionnistes. Certains, ont cette manie de penser qu’en occident ou dans les pays du golf  la vie est tout simplement  rose. Ainsi, les jeunes africains frappés par une pauvreté sans commune mesure mettent en péril leur vie dans l’espoir de trouver de meilleurs jours. En effet, à l’heure actuelle dans la quasi-totalité des pays africains : l’émigration qu’elle soit clandestine, ou même légale perdure  et atteint un niveau alarmant malgré ses ravages. Véritablement, à l’instar des plages sénégalaises, il n’est pas rare de voir, une vague de migrants emmagasinés à l’intérieur de pirogues comme des sardines. Aux visages sombres,  ils accomplissent la traversée de l’atlantique- laissant  derrière eux : femmes, filles, mères…sans se soucier des conséquences résultant de leur acte. Si d’aucuns périssent au cours même de cette traversée, d’autres arrivés à bon port grâce au « Mektoub » qui fait bien les choses, sont néanmoins, victimes de rejet. Par ailleurs,  les jeunes diplômés ne sont également pas en reste, car la fuite des cerveaux, est désormais un phénomène incontestable.
Parallèlement, les paradis terrestres à l’image de Dubaï, Katar,  et l’Arabie saoudite sont des destinations privilégiées où nos frères et sœurs exploités, violés, tués parfois  rencontre des difficultés notoires face auxquelles l’on ne peut être que sidéré. Dès lors, s’aventurer de façon illégale ou de manière on ne peut plus légale, le nouveau crédo que se lance les jeunes est de naturellement partir, mais partir pour ne peut être plus jamais revenir. Le chômage, la pauvreté, sont les facteurs auxquels nous décernerons le palm d’or. La difficulté de trouver du travail, le fait d’être plus pauvre qu’un «rat d’église »  pousse davantage ces derniers à méditer sur leur futur. De ce fait, l’émigration est le seul moyen, absurde voir obtus, certainement, mais l’unique échappatoire pour atteindre leur but. Tout compte fait, les conséquences  qui en découlent sont multiples. Abandonnés  à leur sort toute sorte de dérives se présente à eux : le dépaysement, la violence, l’alcoolisme, la prostitution, bref  la dégradation profonde des mœurs de nos valeurs socio- culturelles sont tous des séquelles résultant de ce périple. Le requin des eaux en vaut-il vraiment la peine. Je pense que non !bâtissons l’utopie  que ce beau rêve se matérialise  et devenons ainsi les architectes  de la nouvelle Afrique.
                                                                                                                   
                                                                                   

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire